Le Potentiel : « Kabila met la presse devant ses responsabilités »

Le président de la RDCongo, Joseph Kabila, lors de la célébration de 50 ans de l’indépendance à Kinshasa le 30 juin 2010.

Revue de presse kinoise du mercredi 19 décembre 2012

La plupart des journaux parus ce mercredi matin reviennent sur l’échange qui a eu lieu la veille entre le chef de l’Etat congolais et la presse congolaise. Le Potentiel rapporte que  Joseph Kabila a souhaité voir la presse s’engager avec plus de « responsabilité » dans la guerre qui secoue la partie Est du pays.

A en croire le quotidien, le président de la République a dit attendre « une presse engagée dans la cause de la nation, responsable », celle qui  s’abstient  de diffuser des «  injures » débitées par ses invités.

Le but de cette rencontre a été d’« éviter les on-dit, la rumeur et la désinformation » et de « sensibiliser aux enjeux de l’heure, les défis de la défense nationale et de nos intérêts ».

Au sujet de la même rencontre, La Prospérité titre : « Face à la guerre d’agression, Kabila invite les médias à la responsabilité ! ».

Pour Joseph Kabila, note la consœur, en cette phase où les gens veulent se moquer du Congo, la presse nationale a un rôle à jouer, celui de véhiculer l’image positive de la RDC. À travers cette communication, explique le tabloïd,  le Chef de l’Etat en appelle de tous ses vœux à un journalisme engagé dans la défense de la patrie. « Le pays est en danger », a lancé le chef de l’Etat.

Joseph Kabila a également stigmatisé certains médias qui, en livrant l’information, donnent l’impression que tout va mal au Congo alors que, pour lui, il y a énormément des avancées, dans divers domaines de la vie nationale.

Le Potentiel titre également sur le braquage d’un convoi de la BIAC à Goma. Le journal rapport qu’un million de dollars américains ont été emportés, des casses et autres dégâts matériels ont été enregistrés. Pour le quotidien, le suspect numéro un est Kigali.

Malgré le retrait annoncé des troupes de ce duo agissant sous les ordres du régime en place à Kigali, commente le journal, la quiétude des habitants demeure une gageure.

La multiplicité des cas d’insécurité individuels et collectifs a créé une sorte de psychose dans la population qui tentait d’oublier le cauchemar vécu, indique le Potentiel qui note que le dernier cas en date relatif à l’insécurité est celui du braquage de la succursale de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) à Goma.

Un groupe d’hommes armés s’est introduit dans cette banque et a réussi à mettre la main sur le coffre-fort qui contenait, selon les premières estimations, un million dollars américains.

Citant certaines sources, le Potentiel rapporte qu’après leur forfait, les bandits à main armée ont pris la direction de la frontière. Ils ont été tout de suite poursuivis par les forces de l’ordre appelés au secours par le banquier.