Revue de presse kinoise du lundi 11 février 2013
Le Potentiel titre ce matin sur le dialogue national annoncé par le chef de l’Etat et qui devrait être organisé dans les prochains jours.
Le dialogue de Kampala n’a pas été à la hauteur des attentes, écrit le journal qui indique dans ces conditions, l’appel à la cohésion nationale lancé par le chef de l’Etat paraît plus que jamais inéluctable.
Le décor se plante, note le journal qui fait remarquer que la classe politique se réveille petit à petit. Evariste Boshab, secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) consulte ses pairs dans le cadre de la concertation sur la cohésion nationale.
Et pour le quotidien, il ne fait aucun doute, la conclusion à demi-teinte des pourparlers de Kampala a servi de déclic à cet éveil.
Face aux grands enjeux de l’heure, commente le confrère, la classe politique est donc appelée à élever le débat dans l’intérêt de sauver la République d’une éventuelle déconfiture. Nul ne sera laissé de côté dans ses consultations. La Majorité et l’Opposition devront se plier à cet exercice. Au nom de l’intérêt général, indique le journal.
Et pour cette rencontre, le journal prévient : Au lieu de se perdre dans des polémiques oiseuses, les politiques congolais ont intérêt à recadrer leurs approches de l’évolution de la vie de la nation. Des comportements responsables sont attendus tant de la Majorité que de l’Opposition.
Au sein de l’Opposition, note le Potentiel, il est clair que des ambitions sont multiples. Personne ne veut faire des cadeaux en s’éclipsant en faveur d’un autre. Tous tiennent à jouer le rôle de premier ordre, au sommet de préférence, indique le journal.
A la Majorité, où les choses devraient être plutôt limpides, d’après le journal, il se constate une attitude pour le moins difficile à cerner. Le président Kabila qui vient d’entamer son deuxième mandat constitutionnel ne devait plus être de la course en 2016. Et pour le journal, des ambitions au sein de la Majorité vont devoir s’exprimer.
Au sujet du même dialogue national, L’Avenir laisse parler Aubin Minaku qui estime que l’organisation d’une telle rencontre ne veut pas dire qu’il y a une crise institutionnelle en RDC.
Pour le président de la chambre basse du Parlement, l’initiative du chef de l’Etat est d’abord une démarche institutionnelle dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles.
Etant donné que toutes les composantes de la République peuvent réfléchir à ce sujet, écrit le confrère, c’est dans ce cadre-là qu’Aubin Minaku a inscrit la démarche du secrétaire général du PPRD qui a consulté d’autres partis de l’Opposition et de la Majorité.
De son côté, la Prospérité titre sur l’arrestation du chef de la rébellion de l’Union des forces révolutionnaires du Congo (UFRC), Gustave Bagayamukwe Tadji. Il a fait parler de lui sans prendre un seul centimètre-carré du territoire national, commente le journal, reprenant la formule du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
L’UFRC est un mouvement créé en janvier dernier par Gustave Bagayamukwe Tadji, candidat malheureux aux dernières législatives de 2011 dans la circonscription de Bukavu.
L’homme aurait été arrêté hier à Uvira, acheminé à Bukavu, puis, transféré à Kinshasa, rapporte le quotidien.
Son arrestation intervient après celle de 19 membres de l’Union des Nationalistes pour le Renouveau (UNR), inculpés à Pretoria, pour tentative de coup d’Etat contre Kinshasa, à en croire le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, cité par le journal.
Ce n’est pas tout, poursuit la Prospérité, il y a également un autre groupe de 11 personnes, du Conseil national congolais, qui a été démantelé en Angola.
Comme quoi, conclut la consœur, depuis l’aventure lugubre du M23, la RDC et des pays amis, ont redoublé de vigilance, pour mettre hors d’état de nuire, ces bandes de hors-la-loi. Pour la Prospérité, il ne fait aucun doute, la série d’arrestations va certainement continuer.
Dans son édito intitulé « La traque », le même journal écrit que les nouvelles ne sont plus bonnes pour les friands de rebellions en République Démocratique du Congo. Même les pays qui les ont soutenus, jusqu’ici, doivent réfléchir deux fois, la prochaine fois, estime le quotidien.