Forum des As : « Scandale hier à l’assemblée nationale, Tshibanda présent, Puela absent ! »

Le député Albert-Fabrice Puela, membre de l’opposition. Radio Okapi/Ph. Innocent Olenga

Revue de presse kinoise de jeudi 28 novembre 2013.

Auteur de la question orale adressée au ministre des Affaires Etrangères, l’élu de Matadi, Fabrice Puela, a préféré la salle des spectacles à la salle des congrès, laissant ainsi les députés dans leur soif, écrit Forum des As qui titre à sa une : « Scandale hier à l’assemblée nationale, Tshibanda présent, Puela absent ! »

Raymond Tshibanda, ministre des Affaires Etrangères, devrait éclairer les députés sur l’état des lieux des négociations de Kampala. La question n’a plus été débattue. Et pour cause, le député Albert Fabrice Puela, auteur de la question orale avec débat adressée au ministre des Affaires étrangères, a été absent de la salle, mais présent au Palais du peuple, alors que le ministre avait bel et bien répondu à l’invitation de la plénière, note le quotidien.

Dans ses colonnes, on peut lire :

« En cette matière, la pratique parlementaire renseigne que «c’est l’auteur de l’initiative qui pose sa question pour permettre à la personne concernée de répondre.  Et, c’est après la réponse de l’intéressé que s’ouvre le débat qui sera également clôturé par l’auteur de la question».

Et pour La Prospérité, c’est un « Nouvel incident au Palais du Peuple corollaire de l’Affaire Babala, avec Tshibanda qui entre, tandis que Puela quitte la salle ! ».

Prétextant qu’il ne pouvait, en aucun cas, introduire sa question orale, vu que le processus d’arrestation et de transfèrement de Fidèle Balala à la CPI a été, selon lui, inconvenant. L’incident est créé sur  l’autel la sempiternelle dualité majorité-opposition, explique le tabloïd.

A ce sujet, La Référence Plus renseigne en manchette : « Après sa première comparution hier à la CPI, Fidèle Babala veut contester la légalité de son arrestation ».

Dans un autre chapitre, Le Potentiel aborde la question des pourparlers de Kampala et titre : « Attaché aux Pourparlers de Kampala, Kabila souhaite une conclusion avant le 15 décembre ».

Le président de la République, Joseph Kabila, se dit confiant quant à l’aboutissement des pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23. Il estime que d’ici le 15 décembre, « une déclaration » pourra être signée pour sanctionner ces pourparlers. Selon lui, la solution à la crise passe aussi par la contribution de tous les pays de la région des Grands Lacs, écrit Le Potentiel.

C’est d’ailleurs ce qui explique la raison de la visite de Mary Robinson à Kinshasa, comme le note Forum des As dans un de ses titres : « Mary Robinson en quête d’un accord entre le Gouvernement et le M23 ».

Comme le précise un communiqué de l’ONU, les discussions de Mary Robinson se concentreront sur le dialogue (pourparlers) de Kampala, la mise en œuvre des recommandations des Concertations nationales et l’appui au Mécanisme national de suivi mis en place dans le cadre de l’Accord d’Addis-Abeba. Mary Robinson entame, depuis lundi par la Tanzanie, une tournée d’une semaine dans la région pour tenter d’appuyer les efforts de paix dans l’Est de la RDC. Il s’agit, entre autres, de parvenir rapidement à un résultat négocié aux pourparlers de Kampala entre le Gouvernement congolais et la désormais ex-rébellion du M23, ainsi qu’  la mise en œuvre des engagements de l’accord cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région, ajoute le journal.

« Les conclusions des pourparlers de Kampala. Mary Robinson : Son agenda caché n’ébranle pas la RDC », estime L’Avenir.

« Elle veut à tout prix lancer la dernière offensive pour sauver absolument le M 23, un mouvement insurrectionnel et criminel qui est déjà mort et qui est en décomposition très avancée. En tout cas, Mary Robinson doit savoir une fois pour toutes que sa tentative est vouée à l’échec et que son agenda ne va nullement ébranler la RDC Bien que la guerre de l’Est se soit terminée par la victoire écrasante des Forces armées congolaises appuyées par la Brigade d’intervention de la Monusco, les pourparlers de Kampala tardent à être conclus », poursuit le quotidien proche du pouvoir.

Le Potentiel qui revient sur ce sujet, pense que « Kampala consacre la fin de l’AFDL ».

Pour le journal, la déroute du M23 annonce la fin d’une époque ; celle en vigueur depuis la débâcle du régime Mobutu, le 17 mai 1997. Les pourparlers de Kampala consacrent la fin de ce qui n’a été qu’un « conglomérat d’opportunistes et d’aventuriers ». Aux dirigeants de la région de bien lire les signes de temps et d’en tirer la leçon…