L’Avenir : « Le mandat de la Monusco prorogé jusqu’en 2015 »

Bunagana, Nord Kivu, le 16 mai 2012, le commandant de la brigade de la Force onusienne au Nord Kivu, Arinder Singh, arrive par hélico après les affrontements armés entre FARDC et les mutins qui ont occasionné la fuite de la population vers l’Ouganda voisin © MONUSCO/Sylvain Liechti

Revue de presse kinoise de lundi 31 mars 2014.

La prorogation du mandat de la Monusco, la réforme des entreprises publiques et l’octroi à crédit de 90 bus de marque Hyundai aux privés sont des sujets qui ont intéressé les quotidiens kinois parus lundi 31 mars à Kinshasa.

Le journal L’Avenir titre à sa une : « Au Conseil de sécurité. Le mandat de la Monusco prorogé jusqu’en 2015. Mais elle doit préparer une stratégie de retrait clairement définie ».

Vendredi 28 mars, le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 31 mars 2015 le mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) et de sa brigade d’intervention avec un effectif de 19 815 militaires, 760 observateurs militaires et officiers d’état-major, 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées, écrit L’Avenir.

Par la résolution 2147, le Conseil de sécurité autorise la Monusco, par l’intermédiaire de la Brigade d’intervention, agissant seule ou avec les FARDC, à mener des offensives ciblées et robustes, en vue d’empêcher l’expansion de tous les groupes armés, de les neutraliser et de les désarmer de façon à contribuer à réduire la menace que constituent les groupes armés pour la restauration de l’autorité de l’Etat et de la sécurité des civils de l’Est de la République démocratique du Congo, poursuit le journal.

Toutefois, note L’Avenir, il a été demandé à la Monusco de préparer une stratégie de retrait clairement définie, y compris pour la Brigade d’intervention. Dans cette optique, les reconfigurations futures de la Monusco et de son mandat seront désormais fonction de l’évolution de la situation sur le terrain et dans le contexte de la mise en œuvre par le Gouvernement de la Rd Congo et tous les autres signataires de l’Accord-cadre, des progrès vers la réalisation des objectifs suivants, conformément aux trois priorités : protection des civils, stabilisation et l’appui à la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

Dans le même registre, L’observateur écrit : « Situation sécuritaire dans l’Est de la RDC : La présence de la Monusco prolongée d’une année ».

Le Conseil de sécurité précise que celui de sa brigade d’intervention est prorogé à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni sans préjudice des principes convenus du maintien de la paix.

Pour assurer la stabilité à long terme dans l’Est de la RDC et dans la sous-région des Grands Lacs, le Conseil de sécurité exhorte aux États signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, de continuer de s’acquitter de bonne foi, intégralement et rapidement de leurs engagements.

Et L’Observateur d’ajouter : « En ce qui concerne les groupes armés toujours actifs et réfractaires au processus de paix, notamment les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), les ADF (Alliance des forces démocratiques alliées), la LRA (Armée de résistance du seigneur), les Bakata-Katanga et autres groupes Maï-Maï locaux, le Conseil de sécurité leur enjoint de mettre immédiatement fin à toutes les formes de violence et d’activités déstabilisatrices et que leurs membres soient démobilisés immédiatement et de façon permanente, déposent les armes et démobilisent les enfants qui se trouvent dans leurs rangs ».

Reforme des entreprises publiques

Comment réformer les entreprises publiques constamment exposées à l’insécurité par la hantise de la saisie intempestive de leurs actifs ? Comment les réformer, sans avoir une distinction claire entre leurs biens propres et ceux appartenant à l’Etat, mais mis à leur disposition dans le cadre des missions d’intérêt général ?

Dans sa une titrée : « Entreprises publiques en insécurité : Gouvernement, Louise Munga tire la sonnette d’alerte ! », La Prospérité qui se pose toutes ces questions indique que toutes les entreprises publiques transformées en sociétés commerciales sont en difficulté.

Sur le plan financier, les manifestations de cette situation sont notamment : la diminution des capitaux propres, l’augmentation de l’endettement, la progression des charges financières et la diminution de la trésorerie. Toutes ces difficultés placent ces entreprises dans une position de grande vulnérabilité, notamment vis-à-vis de leurs créanciers, écrit le quotidien.

Pour tenter d’apporter une solution à ces difficultés, le gouvernement a pris deux options importantes : la mise en œuvre des plans de stabilisation et de redressement, notamment en ce qui concerne les entreprises publiques structurantes, c’est-à-dire, celles qui ont des effets d’entraînement importants sur l’ensemble de l’économie nationale ; l’assainissement des comptes de toutes les entreprises transformées en sociétés commerciales, ajoute La Prospérité.

Conformément à l’Organisation pour l’Harmonisation Africaine des Droits d’Affaires (Ohada), le Gouvernement va examiner et mettra à profit toutes ces propositions, en vue d’une protection plus accrue, écrit de son côté L’Avenir qui titre à sa une : « Pour se conformer au droit Ohada. Louise Munga s’investit dans la protection des biens de l’Etat et des entreprises publiques ».

Le journal rappelle qu’un atelier sur « la protection des biens et droits des personnes morales de droit public et des entreprises publiques » s’est tenu à Kinshasa. Il a réuni les membres du Gouvernement, les responsables des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales, le monde scientifique, les experts de l’Ohada et ceux du Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques (Copirep).

90 nouveaux bus du gouvernement aux privés

L’Observateur note à ce propos : « Soulagement pour les transporteurs privés : 90 bus du gouvernement à Kinshasa ».

Après la création de la société du transport en commun Transport au Congo (Transco), le secteur privé vient d’être doté d’une bouée d’oxygène. Les opérateurs de ce secteur vont acquérir 90 bus sur les 250 commandés, de marque Hyundai County à crédit.

L’objectif étant de faire disparaître, de manière progressive, dans le circuit du transport en commun, les bus de marque Mercedes 207 communément appelés ” Esprit de mort “. Ils sont progressivement remplacés par ces bus de marque Hyundai, à qui l’on attribue déjà l’appellation « d’Esprit de vie ». L’acquisition de ces engins de 25 places assises, sur fonds propres du gouvernement, constitue une riposte non seulement sémantique, mais aussi réelle au phénomène « Esprit de mort », indique le quotidien.

Le Premier ministre Matata Ponyo a précisé qu’ « Esprit de vie » est un programme qui s’étendra sur l’ensemble du pays conformément à la vision du président de la République. Bien qu’étant la capitale, siège des institutions, Kinshasa n’est pas le Congo. C’est l’ensemble du pays qui va bénéficier de ce programme.

” Nous avons donc commandé des bus qui arrivent pour l’ensemble du territoire national, tout comme le programme d’Esprit de vie contre l’Esprit de mort va s’étendre sur l’ensemble de la République “, a assuré le chef du gouvernement qui a lancé un appel aux futurs bénéficiaires de faire montre de bonne gestion, poursuit L’Observateur.

Dans le même ordre d’idées, L’Avenir écrit : « Le gouvernement met à crédit 90 bus Hyundai à la disposition des opérateurs privés ».

Chose promise, chose faite. Mieux, chose réalisée. En effet, la promesse du chef de l’Etat de permettre aux Congolais de circuler dans le confort et la sécurité connaît un début de réalisation avec la remise officielle par le Premier ministre de 90 bus neufs sur les 250 commandés pour le transport en commun, ce samedi 29 mars 2014, au secteur privé, par l’entremise de l’Association des propriétaires des véhicules affectés au transport en commun (APVCO), note le tabloïd.