Le Phare : «RDC-Onu : le clash»

Scott Campbell, directeur Bureau Conjoint des Nations-unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), lors de la conférence de l’Onu a Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de la presse kinoise du vendredi 17 octobre 2014

Le Phare évoque, ce vendredi, un «véritable coup de tonnerre dans les relations entre Kinshasa et l’Onu, 72 heures après la publication par le Bureau des Nations unies aux droits de l’homme en RDC d’un rapport documenté sur l’opération «Likofi», contre les «Kulunas».

Selon le journal, la cause du clash est l’affirmation contenue dans le rapport et selon laquelle les policiers n’ont pas opéré à visages découverts et qu’ils portaient des cagoules chaque fois qu’ils descendaient sur le terrain où ils se sont rendus coupables, confirme le rapport, d’une quarantaine d’exécutions sommaires.

Résultat, constate le journal, Kinshasa dément et le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej accuse ce rapport de ne pas refléter la réalité et réclame le rappel pur et simple du Directeur du Bureau des droits de l’homme des Nations-Unies Scott Campbell à Kinshasa.

La Prospérité, de son côté, s’intéresse à la motion de défiance du député de l’opposition, Samy Badibanga contre le ministre des Finances, Patrice Kitebi, face à laquelle la Majorité présidentielle resserre les rangs.

Selon le journal, «tous derrière Kitebi» serait donc «le cri de cœur» à la Majorité, où l’on considère que laisser couler Kitebi, c’est compromettre toutes les chances, pour l’actuel Premier Ministre, Matata Ponyo, de travailler.

«Autrement dit, casser Kitebi, c’est aussi casser et sacrifier Matata et, avec lui, l’ensemble de son équipe. D’où, l’appel à l’unisson et à la conjonction des efforts, pour ne pas offrir à Samy Badibanga Ntita, le Président du Groupe parlementaire Udps & Alliés, initiateur de la motion de défiance, l’occasion de faire aboutir sa démarche aux effets d’une «bombe» à déflagration», explique la quotidien.

Forum des As, de son côté, évoque une «drôle de motion de défiance» qui veut faire payer les finances pour des dépenses engagées par le budget.

Et le journal d’expliquer que, pendant l’examen du projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2015, au niveau de la Chambre basse du Parlement, les députés ont relevé qu’un montant de 207 814 080 FC () a été payé sur le crédit de l’Opposition politique, alors que celle-ci n’est pas en réalité bénéficiaire de cette dépense, puisque les structures qui devaient en bénéficier n’existent pas encore.

Sur base de cette anomalie, une motion de défiance a été déposée contre le ministre des Finances par les délégués de l’Opposition parlementaire alors que, selon Forum des As, le paiement de ces 207 814 080 Fc a été engagé, sur base de «documents dignes de foi», par le ministère du Budget dans le cadre normal de la chaîne de dépense.

Sur un autre sujet, Le Phare annonce : «Des armées étrangères en RDC, Pacte de non agression… : inquiets, les Sénateurs veulent voir clair».

Selon le journal, trois accords ont été au centre des débats lors de la plénière de jeudi au Sénat : le traité de la Promotion et protection des investissements signé à New Delhi le 13 avril 2010, le pacte de non-agression et de défense commune de l’Union Africaine et le traité de Protection de l’emblème de la Croix-Rouge.

Le Ministre des Affaires Etrangères, Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda, venu obtenir l’autorisation pour leur ratification, a rencontré les préoccupations des sénateurs qui tenaient à comprendre en fonction de quels accords des troupes burundaises et aussi ougandaises se trouvent sur le territoire congolais et pourquoi le Parlement n’en est pas informé.

Déclarant partager les mêmes frustrations que les élus, le ministre Tshibanda a fait remarquer que certaines de ces préoccupations nécessitent l’implication de ses collègues des secteurs concernés.

Affaire à suivre donc.