Foot/Can : le pro Cédric Makiadi, confiant en l'avenir de l'équipe congolaise

L’international congolais Cédric Makiadi évolue au club allemand de Wolfbourg. Fils de Mapuata, ancien feu follet du Daring Club Motema Pembe, ce natif de Kinshasa (23 ans) a fait ses premières armes dans le football en Allemagne où il vit avec toute sa famille depuis l’âge de 8 ans. Après beaucoup d’hésitations, Makiadi a fini par accepter de jouer pour l’équipe nationale de la RDC. Après le match contre l’Ethiopie, il a accordé une interview à radiookapi.net

R. O. Cédric Makiadi, qu’éprouve t-on lorsqu’on est convoqué pour la première en sélection nationale de pays ?

C. M. Il faut dire que cette invitation n’était pas la première. J’avais déjà été convoqué par le passé, mais comme j’avais des pépins de santé, j’ai eu du mal à répondre positivement à cette invitation. Lorsque j’ai reçu la deuxième invitation, je me suis dis qu’il fallait que je vienne jouer pour le pays. C’est toujours un grand honneur de jouer pour son propre pays.

R. O. Comment les autres joueurs vous ont-ils accueilli ?

C. M. Les amis m’ont réservé un accueil chaleureux. J’ai rencontré certains amis lors de la dernière CAN en Egypte. J’étais présent, mais j’ai pu honorer la sélection à cause d’une blessure.

rn R. O. Quels souvenirs gardez- vous du match que vous avez livré contre l’Ethiopie, qui en fait, est votre première sélection dans l’équipe nationale ?

C. M. Le match a été difficile pour nous. D’entrée de jeu, nous avons étés acculés par les Ethiopiens dès la deuxième minute. Cela a compliqué un peu les choses. Finalement nous avons perdu le match par 1-0.

R. O. Pensez-vous qu’avec ce faux pas, la RDC a encore de chance de participer à la CAN 2008 ?

C. M. Oui, mais il y a beaucoup de choses à changer. Car si nous continuons à prester comme en Ethiopie et si nous jouons de la même façon en Namibie le 17 juin, nous passerons à côté.

R. O. D’après vous, que faut-il faire pour que l’équipe progresse ?

C.M. D’abord il faut que nous les joueurs, puissions respecter ce que nous demande l’entraîneur au sein de l’équipe et en dehors de l’équipe. Il faut de la discipline. C’est un élément important. Dans le football européen, la discipline est un élément clé.

R. O. Comment jugez vous votre prestation face à l’Ethiopie ?

C. M. C’était difficile pour moi car en Allemagne, le championnat a pris fin depuis bientôt deux semaines. Et je ne me suis pas entraîné pendant tout ce temps. Cela était visible pendant les dix premières minutes. J’ai eu un problème de conservation de souffle. J’ai fourni un gros effort pour une première sortie, disons que ce n’était pas mal.

R. O. Comment voyez vous votre avenir au sein de cette équipe nationale ? rn rnC. M. En Ethiopie, c’était mon premier match. Il faut que je livre beaucoup de matches pour en avoir une idée nette.

rnR. O. En tant que joueur professionnel, quelle est votre ambition ?

C.M. Mon ambition est d’apporter un plus à l’équipe nationale et l’amener jusqu’à la prochaine Can au Ghana.

R. O. Pouvez-vous nous parler de vos débuts ?

C. M. J’ai commencé à jouer au football à l’âge de huit ans en Allemagne, au sein du club Rubenza pros Esfaulibek qui était un grand club dans la ville où je vivais. Puis, je suis allé à Wolfsbourg où j’ai évolué d’abord dans l’équipe junior, avant de passer dans l’équipe senior.
R. O. Qu’est ce qui vous a poussé à embrasser cette carrière ? Votre père, ancien footballeur?

C. M. J’ai commencé à jouer comme tout jeune de mon quartier au pays. Dès mon arrivée en Allemagne, je suis passé dans des clubs des jeunes. Ensuite j’ai gravi les marches une à une. Dieu merci, je suis entrain de réaliser mon rêve.
rnR. O. Avez-vous eu les encouragements de votre père?

C. M. Il m’encourage tous les jours. Il m’a aussi conseillé de rejoindre l’équipe nationale. C’est un honneur pour lui d’avoir un fils en équipe nationale.

R. O. Quel est le message que vous pouvez donner aux nombreux Congolais ?

C. M. Ce que je peux dire, nous ferons de notre mieux pour aller à la prochaine Can. C’est tout un pays qui veut que nous allions au Ghana. Nous, joueurs, ferons de notre mieux pour y être. En suite nous nous battrons pour la coupe du monde mais avant tout c’est la Can.

R. O. Savez vous que la défaite face à l’Ethiopie a plongé toute la nation congolaise dans une grande consternation ? rn rnC. M. Oui, mais c’est ça la loi du sport. Parfois on gagne, parfois on perd. Nous devons avoir l’espoir de gagner le match contre la Namibie et même contre la Libye à Kinshasa, car nous en sommes capables. Nous avons beaucoup des professionnels qui jouent à travers l’Europe. Je suis sûr que nous gagnerons !

R. O. Où évoluerez-vous la saison prochaine ?

C. M. Je viens de prolonger mon contrat jusqu’en 2010.

R. O. Avez-vous eu de sollicitations d’autres clubs ? rn rnC. M. Oui, j’étais sollicité par d’autres clubs toujours en Allemagne. Mais mon club m’a fait de bonnes propositions, et voila pourquoi je vais y rester.