Lemba : un garçon de 18 ans tue sa mère et ses 5 frères

Le jeune homme avait auparavant violé sa mère, sa cousine et sa jeune soeur. Le seul rescapé, un enfant de 9 ans grièvement blessé, a été évacué à l’hôpital Saint-Joseph où il est décédé quelques heures plus tard. La police a arrêté le présumé coupable, rapporte radiookapi.net

Le drame familial s’est déroulé sur l’avenue Ndanu n°2, quartier Masiala, derrière la Foire Internationale de Kinshasa. 6 membres de la famille du professeur Makoko ont été assassinés.

Selon les témoins trouvés sur place, Gaty, l’aîné de la famille, âgé de 18 ans, était revenu de Tshikapa depuis 9 mois. Des charlatans auraient exigé de lui qu’il tue son père et sa mère afin de devenir riche.

Des voisins affirment avoir entendu des cris en provenance de la maison aux environs de minuit. Selon eux, les enfants étaient entrain de crier : « Yaya, laisse maman ». Peu après, le silence a été total. Toujours selon les voisins, le plus jeune frère, Léopold, 9 ans, a ensuite essayé d’appuyer sur le bouton pour alerter les agents de sécurité de l’entreprise Magenya protection. Personne n’est arrivé. Les voisins n’ont pas pu intervenir. Selon eux, il était impossible d’escalader le mur de 3 mètres de haut, sur lesquels sont posés des fils de barbelés électrifiés.

Le meurtrier serait sorti peu après, laissant derrière lui un véritable carnage. Toujours selon les témoins, il a violé puis tué sa mère, madame Makoko, 50 ans et sa cousine Rose, 30 ans. Cette dernière devait obtenir une licence à l’université de Kinshasa au mois de décembre. Deux cousins de 9 et 10 ans étaient venus passer les vacances dans cette famille. Éclair et éclaireur, de leurs prénoms, ont aussi été tués. Nadine, la jeune sœur de 11 ans, a aussi été violée puis tuée.

Quelques témoignages recueillis sur place. « Avec son ami, ils étaient allés se procurer des fétiches. On leur a demandé de tuer leurs parents. Le compagnon de Gaty l’a accompagné chez lui pour tuer d’abord son père et sa mère avant d’aller tuer les siens [ceux de son compagnon]. Les frères de Gaty les ont surpris. Son compagnon l’a alors convaincu de les tuer aussi ».

« Il [Gaty] avait éteint les lumières et augmenter le son de la chaîne musicale. Pendant que le meurtre se commettait, personne ne pouvait se douter qu’il se passait quelque chose. A un moment, on a seulement entendu les enfants crier « non ne fais pas ça. Yaya, ne fais pas ça… » »

« Quand il est revenu de Tshikapa, il a commencé à étudier à l’ITI N’djili. Là, il avait poignardé un de ses camarades de classe avec un tournevis. On l’avait arrêté puis relâché. Il est ainsi depuis qu’il est revenu de Tshikapa . »

« Leur maison est grande et a une haute clôture. Comment pourrait-on savoir ce qui s’y passe ? Leur père avait fait installé un système d’alarme en cas de problèmes. Mais il n’était pas là. Quand il est revenu, on dit qu’il a perdu connaissance. »

Le meurtrier se serait servi de pilon et de machette pour réaliser son forfait. Seul le fils cadet, Léopold, s’en etait sorti vivant. Il était dans un état critique aux soins intensifs de l’hôpital saint Joseph à Limete. Il est mort quelques heures plus tard. Entre-temps, le présumé meurtrier est détenu dans le poste de police de la 12ème rue, dans la même commune de Limete.