Journée de l'environnement : comment sensibiliser les Kinois contre les immondices ?

Ramassage des imondices à Kinshasa

Ramassage des imondices à Kinshasa

La Journée mondiale de l’environnement est célébrée chaque année le 5 juin. Un aspect de l’environnement, c’est la salubrité. Quand on sillonne la ville de Kinshasa on se rend compte que des immondices se retrouvent un peu partout. Alors que l’hôtel de ville, par son service de salubrité, déploie des agents pour nettoyer la ville. Que dire de l’environnement de la ville de Kinshasa ? Et comment sensibiliser la population pour garder son environnement dans un état sain ? radiookapi.net fait le point.

En parcourant différents coins de la ville de Kinshasa, on ne peut pas passer sans remarquer la présence d’immondices dans un coin. Et ces immondices se retrouvent même dans des endroits sensés respecter les règles d’hygiène. Prenons le cas du marché Zigida, juste a coté on voit un tas d’immondices. Et cela a pour conséquence, la présence de mouches qui se posent même sur la nourriture qui se vend à cet endroit, à la grande indifférence de ces vendeurs.
Un autre cas, c’est dans la commune de Lingwala, et précisément sur le terrain PLC situé sur l’avenue Kigoma. Une grande montagne d’immondices défie toute personne qui passe par là. Et juste en face, on remarque la présence d’un dispensaire et un complexe scolaire. Interrogé, un corps médical se dit être incapable d’interdire aux mamans de ce coin et les pousse- pousseurs de ne pas décharger leurs déchets à cet endroit. L’hôtel de ville, étant saisi, c’est à elle que revient ce devoir d’interpeller la population, a-t-il ajouté.
Un des employés de l’hôtel chargé de balayer les rues que nous avons croisé, se dit être parfois découragé. Ils font des efforts pour rendre la ville propre mais malheureusement les habitants environnants s’arranger à jeter les immondices à l’endroit même où ils ont entrepris de rendre propre quelques jours passés. Ce qui conduit à un cercle vicieux.

Une maman interrogée, avoue que n’ayant pas de moyens pour payer les pousse-pousseurs, elle est obligée de jeter ses déchets où bon lui semble. Et cela entraîne des maladies telles que malaria, fièvres typhoïdes, et autres.
Un pousse-poussereur rencontré nous a également appris qu’ils déversent les immondices récupérés dans des maisons, soit sur le fleuve et rivières, soit dans de coins ou il remarque la présence des autres déchets.
Un habitant de Bandalungwa que nous avons interrogé, pense que la mise en place de poubelles publiques résoudra ce problème. Et encore, faut-il décharger régulièrement ces poubelles pour ne pas créer de montagnes d’immondices. Et il ajoute que la sensibilisation et pourquoi pas la mise sur pieds de sanctions, seront aussi d’un grand apport.

Cette journée coïncide avec la présentation du rapport de la commission parlementaire sur la pollution de l’environnement au Bas-Congo à l’Assemblée nationale. Cette commission a enquêté en août 2007 sur la pollution de l’environnement à Kai-Tshanga dans le territoire de Moanda. A l’occasion, le président de cette commission, Zéphyrin Kasindi plaide pour la protection de l’environnement par une sensibilisation de la population.