Guerre de l’est : le CNDP se retire de Rumangabo

Des concertations ont eu lieu à Kirolirwe entre la facilitation internationale et le CNDP. Ces concertations consistaient à négocier le retrait du CNDP des positions des FARDC à Rumangabo. Le porte-parole du Cndp joint par Radiookapi.net, a confirmé le retrait de ses troupes du camp militaire de Rumangabo, sur demande de la Monuc.

Bertrand Bisimwa a aussi indiqué que ce geste traduit la volonté de son mouvement à s’engager sur la voie de la paix : « Le CNDP a décidé sur demande de monsieur Alan Doss de se retirer de la base de Rumangabo et pour qu’elle puisse la laisser entre les mains de la Monuc pour qu’elle assure la sécurité dans ce lieu-là. Il s’agit là, encore une fois, de la volonté du CNDP de vouloir démontrer réellement qu’il est engagé pour la paix. Je crois que c’est une concession assez importante. Le CNDP pense que le gouvernement congolais pourra finalement arrêter ses offensives et pourra choisir la voie pacifique pour faire la paix. Les conditions que le CNDP a données, c’est que le gouvernement puisse s’engager dans la voie de la paix, que le gouvernement fasse signe de bonne foi. Que ce genre d’attaques ne puisse plus jamais se répéter. Nous avons expliqué ça à tout le monde. Nous voulons que les congolais puissent finalement voir en ce geste du CNDP, sa détermination à ramener la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo. »

Le camp de Rumangabo a été pris mercredi dernier par le CNDP après des combats avec les FARDC. Le CNDP avait annoncé par la même occasion la saisie d’un important lot des minutions et d’armement.

La Monuc confirme le retrait du CNDP de Rumangabo

La Monuc invite par ailleurs le CNDP à réintégrer le programme Amani et d’accepter le plan de désengagement. Michel Bonnardeaux, porte-parole de la Monuc : « Sur place, le CNDP avait pris l’engagement, jeudi soir de se retirer de Rumangabo vers 11 heures aujourd’hui. C’est ce qui a été fait. Le camp est donc passé aux les mains de la Monuc. Et la Monuc l’a remis aux FARDC sur place. Le fait de se retirer du camp militaire de Rumangabo n’implique pas nécessairement un retour au programme Amani. C’est ce qu’on souhaite évidemment. Ce qu’on demande au CNDP, c’est de revenir au sein du programme Amani, d’accepter le plan de désengagement, les zones de séparation et la suite du programme qui, comme vous le savez, n’est pas un programme strictement militaire mais qui inclus un relais de développement. »