Une fosse commune à Kiwanja
Des graves violations de droit international humanitaire et de droits de l’homme ont été commis à Kiwanja depuis l’arrivée du CNDP de Laurent Nkunda dans cette cité du territoire de Rusthuru, au Nord-Kivu. M. Alan Doss, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC et chef de la Monuc dénonce cet état de choses et l’a fait savoir à Laurent Nkunda lui-même dans une lettre qu’il lui a adressée mardi dernier, rapporte radiookapi.net
Dans cette correspondance, Alan Doss indique que plusieurs civils, y compris des femmes et des enfants, avaient été arbitrairement exécutés dans leurs maisons après les combats. Le chef de la Monuc demande à Laurent Nkunda de mettre fin à ces exactions et de diligenter une enquête afin d’identifier les auteurs de ces crimes odieux.
Louis Marie Bouaka, directeur adjoint au Bureau des droits de l’homme à la Mission des Nations Unies en RDC Kinshasa explicite le sens de la démarche de la Monuc : « Si le représentant spécial a écrit au président du CNDP, c’est d’une part, un signal fort pour indiquer que nous sommes les yeux et les oreilles de la communauté internationale. Et aussi, c’est pour dire que nous ne ménagerons aucun effort pour dénoncer avec rigueur toute forme de violation de droit international humanitaire et des droits de l’homme. Et ceci, pour mettre fin aux souffrances de la population souvent innocente dans les circonstances pareilles. Que le moment viendra où la Monuc va rendre public le rapport sur les incidents de Kiwanja, et la Monuc le fera sans complaisance. »
