Lubumbashi: les autorités rejettent les allégations de l'Asadho d'exploitation artisanale à la mine uranifère de Shinkolobwe

Dans les mines congolaises

Dans les mines congolaises

Une délégation du Conseil provincial de sécurité s’est rendu, mercredi, sur le site uranifère de Shinkolobwe à près de 170 kilomètres de Lubumbashi. Au terme de cette visite, cette délégation a rejeté en bloc les allégations de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) sur l’exploitation artisanale illicite de ce site, rapporte Radiookapi.net

Des représentants de la Monuc/Lubumbashi étaient associés à cette mission, placée sous la conduite du ministre provincial de l’Interieur et Sécurité Jean-Marie Dikanga Kazadi. Objectif: vérifier sur terrain les informations rendues publiques par L’Asadho/Katanga sur l’exploitation artisanale illicite de la mine uranifère de Shinkolobwe. La mission a visité le puits d’où avait été extrait l’uranium qui a servi autrefois à la fabrication de la bombe atomique. Toutefois, tout le site de shinkolobwe n’a pas été visité à cause du taux élevé de radioactivité prélevé sur place par les agents de l’Office congolais de contrôle (Occ).

Le ministre provincial de l’Intérieur et Sécurité affirme n’avoir trouvé aucune trace de l’exploitation artisanale du site de Shinkolobwe : « Il revient à l’Asadho/Katanga d’exhiber des preuves de ses allégations sur ce produit uranifère surpris ou arrêté… Les histoires d’uranium, on ne les prend pas à la légère. Je sais qu’au niveau des ONG, il y a des gens qui survivent grâce aux rapports qu’ils font à leurs bailleurs des fonds. Mais qu’on ne s’amuse pas avec les informations relatives à l’Uranium. Je voudrai qu’on me présente des preuves des produits uranifères qu’on aurait surpris ou arrêté», a-t-il dit M. Dikanga

Ce dernier a reconnu que ce site est très vaste effectivement. « Mais vous avez des endroits ou il n’y pas des produits uranifères. Là où il y a des produits uranifères, nous assurons le gardiennage. Il faut peut être signaler aussi que derrière le site, il y a une concession, une ancienne concession de la Gecamines non exploitée où il y a énormément des artisanaux qui font de l’exploitation artisanale en désordre. Comme nous avons un problème de route, il y en a qui partent de là et longent la concession de shinkolobwe pour sortir vers le village. On peut croire qu’il s’agit des gens qui viennent de Shinkolobwe mais il faut que cette preuve nous soit apportée », a-t-il ajouté .
rnPour rappel, l’Asadho a, dans son rapport du 12 juillet dernier, accusé certaines autorités politico- militaires de Likasi et Kambove de faciliter l’exploitation illicite de la mine de Shinkolobwe, qui s’étend sur une distance d’environ 10 kilomètres carrés.