La RDC et l’Afrique du Sud veulent accélérer le projet Grand Inga

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées et la centrale.

La RDC et l’Afrique du Sud veulent accélérer le projet Grand Inga. Les chefs d’Etat de ces deux pays l’ont fait savoir au cours de la 9ème session ordinaire de la Grande Commission mixte RDC-Afrique du Sud qui s’est clôturée vendredi 16 octobre à Kinshasa.

Le projet Grand Inga prévoit plusieurs phases d'extension des capacités de production électrique sur le site des chutes d'Inga, dans la province du Kongo-Central, où existent actuellement deux barrages construits dans les décennies 1970 et 1980, et fonctionnant aujourd'hui bien en-deçà de leurs capacité.

« Les deux chefs ont particulièrement salués le progrès enregistré dans la mise en œuvre du traité sur le projet Grand Inga qui a été signé en octobre 2013. Ils réaffirment le leadership conjoint de l’Afrique du Sud et de la RDC pour le développement du projet Grand Inga. Ils ont exhorté les deux ministères ou départements concernés d’accélérer le processus en vue de résoudre toutes les questions en suspens y compris la mise en en place du groupe de travail requis afin de balise la voie pour l’exécution de ce projet panafricain », a déclaré Raymond Tshibanda, ministre congolais des Affaires étrangères, qui donnait lecture du communiqué final de cette rencontre.

S'il venait à être réalisé, le site d'Inga aurait une capacité de production de 40 000 MW, soit l'équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération, qui seraient exportés jusqu'en Afrique du Sud, mais aussi vers l'Afrique de l'Ouest voire plus au Nord. 

Kinshasa travaille actuellement à la première étape vers la réalisation de ce projet: Inga III basse chute, qui doit permettre à la RDC - pays où seul 15% de la population a accès à l'électricité - de produire 4 800 MW supplémentaires.

En gestation depuis plus de dix ans, Inga III - d'un coût total estimé à 12 milliards de dollars - a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l'Afrique du Sud d'acheter plus de la moitié de la production d'électricité du futur barrage (2 500 MW) assurant ainsi une viabilité financière au projet.

Le président congolais créé mardi 13 octobre au sein de son cabinet une "Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga" dirigée par l'ancien ministre de l’Électricité Bruno Kapandji.

Accord aérien bilatéral

Au cours de cette 9e session ordinaire de la Grande Commission mixte RDC-Afrique du Sud, Joseph Kabila et Jacob Zuma ont été témoins de la signature de l’accord aérien bilatéral sur le service aérien par les ministres en charge de transport de deux pays.

« L’accord bilatéral permettra aux deux pays de faciliter le mouvement des personnes et des biens », selon le communiqué final de cette rencontre.

Cette 9e session ordinaire de la Grande Commission mixte RDC-Afrique du Sud a aussi été l’occasion pour les deux présidents de saluer la signature du protocole d’accord dans le domaine du tourisme par les deux ministres sectoriels le 13 juin 2015.

Un accord qui devrait permettre « la coopération dans ce secteur et stimuler la croissance et la création d’emploi ».

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