Ex-Katanga : les revenus des mines ne profitent pas à la population, selon une ONG

Hommes transportant des sacs de cassitérites de mines vers Bukavu, 2006.

La redistribution des revenus générés par les industries extractives dans l’Ex-Katanga ne tiennent pas compte des besoins de la population locale. Ils sont en grande partie reversés directement dans les comptes du gouvernement central, a révélé un rapport de l’ONG néerlandaise, Cordaid, publié mardi 15 décembre à Kinshasa.

Ce document est le résultat d’une enquête menée en 2014 dans six compagnies minières à Kolwezi et à Lubumbashi avec la participation des communautés riveraines de 12 villages.

L’enquête de Cordaid cherchait à établir l’impact des industries extractives sur les communautés locales.

Selon ce rapport, la RDC a produit plus d’un million de tonnes de cuivre et cobalt sans compter les autres minéraux depuis 2014 pendant que la pauvreté de la population vivant dans les zones minières et ses environs augmentait de plus en plus.

L’enquête a également établi l’inexistence des standards définis, précisant la nature et l’ampleur de l’engagement des entreprises minières dans le développement social.

Un vide qui aurait entraîné des écarts considérables dans les politiques sociales des entreprises minières opérant dans la région.

Certaines proposent des politiques sociales encourageantes pendant que d’autres ne proposent rien du tout, renseigne le rapport.

S’agissant de l’exploitation industrielle, cette étude a établi un lien direct entre l’exploitation minière et la déforestation et la perte de la biodiversité, la dégradation des sols et du paysage, la pollution des eaux superficielles et souterraines ainsi que la pollution de l’air.

Le rapport recommande notamment l’intégration, dans le code minier, des dispositions réglementaires et institutionnelles promouvant le développement local des zones extractives et favorisant l’emploi de la main d’œuvre locale  par le développement de compétences locales.

Lire aussi sur radiookapi.net: