Sud-Kivu: une ONG locale recense 523 cas de meurtres en 2015

Une vue aérienne de la ville de Bukavu. Photo PhilKin

La Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion du leadership cohésif au Sud-Kivu (Sajecek) dit avoir répertorié cinq cent vingt-trois cas de meurtres sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu, en 2015. Cette ONG locale a livré ce bilan dans son bulletin, paru lundi 11 janvier, à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.

Selon elle, neuf cent et deux maisons ont été visitées et cent cinquante cas d’enlèvements ont été enregistrés à la même période.

Dans ces statistiques, la ville de Bukavu bat le record avec cent et six cas de tueries  et trois cent quarante et sept maisons visitées.

Le coordonnateur de la Sajecek, Robert Ndangala, attribue cette situation à la présence des groupes armés, à l’impunité et à l’incompétence de certaines autorités et aux mauvaises conditions de vie des policiers et militaires.

Selon la Sajecek, les cas de tueries de l’année 2015  présentent une nette augmentation par rapport à 2014 qui avait enregistré 428 cas et 106 maisons visitées.

Le coordonnateur de la Sajecek, Robert Ndjangala, a estimé qu’au regard de ce tableau sombre, on peut parler du droit à la vie, à la paix et à la sécurité dans la province du Sud-Kivu.

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Avec ce constat, Robert Ndjangala redoute que l’année 2016 soit mouvementée avec un regain d’insécurité qui, selon lui,  peut conduire à la montée de nombre d’assassinats.

«A ce rythme, les violences généralisées et le silence quasi-complice de différentes autorités, les populations risquent de continuer à se sentir abandonner à elles-mêmes et sacrifiées», a-t-il poursuivi.

Les responsables de la sécurité provinciale au Sud-Kivu sont restés injoignables.​

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