Conflit Hutu-Nande : Julien Paluku accuse les FDLR

Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu le 19/11/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, accuse les rebelles rwandais des FDLR d’être à la base des violences observées ces derniers temps entre les communautés Hutu et Nande dans le Sud de Lubero. Il a porté ces charges mardi 9 février, lors des consultations qu’il a entamées à Miriki avec ces deux groupements.
 
Selon lui, les rebelles rwandais qui se sont installés dans le Sud du territoire de Lubero ont une administration, manipulent ces deux communautés et tentent pour l’instant d’y changer le pouvoir coutumier.
 
« Lorsque nous avons parlé à toutes les communautés, il se fait que le problème central ce sont les FDLR qui sont à l’origine des manipulations possibles qui se passent dans la région. Ils se sont établis là-bas, ils ont fait une administration, ils ont même voulu changer le pouvoir coutumier de la place », a affirmé Julien Paluku.
 
A Lubero, le pouvoir coutumier est tenu par les Nande. Les FDLR veulent changer d’autorité coutumière et y placer des chefs de leur obédience, a déploré le gouverneur sans donner plus de détails sur l’identité de présumés nouveaux chefs coutumiers.
 
Pour le gouverneur du Nord-Kivu, la restauration de l’autorité de l’Etat et la neutralisation de tous les groupes armés  actifs dans la région s’impose pour mettre fin à cette situation.
 
«La grande disposition que nous venons de prendre ici avec l’armée est de relancer très rapidement les opérations contre les FDLR, mais également les Maï-Maï. Parce que, les populations de part et d’autres ont tendance à chercher protections les unes chez les FDLR et les autres chez les Maï-Maï», a dit le gouverneur.
 
Julien Paluku, note après discussion avec les deux communautés que dans le fond, les populations ne sont même pas en conflit.
 
«Nous devrions coupler ce travail avec une enquête diligentée par les magistrats militaires pour que les tireurs des ficelles qui sont localisés même en dehors de cette région soient identifiés et éventuellement mis aux arrêts pour qu’ils cessent d’instrumentaliser les populations qui sont pourtant disposées à vivre en paix », a-t-il ajouté.​
 

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