Kisangani: près de 40% de la population carcérale en détention prolongée

Centre ville de Kisangani

Environ 400 prisonniers sur les 1 046 de la prison centrale de Kisangani (Tshopo), soit près de 40%, sont en détention prolongée.

Des sources pénitentiaires qui ont livré cette information, dimanche 6 mars, attribuent cette situation à l’effectif réduit de juges ainsi qu’à la lenteur des acteurs judiciaires dans le traitement des dossiers.

Selon les mêmes sources, les plus anciens de ces détenus ont passé plus de 5 ans à la prison centrale sans être jugés.

La conséquence est que cette prison est fortement surpeuplée. Construite pour une capacité d’accueil de de 500 détenus, la prison centrale de Kisangani héberge actuellement 1046 détenus.

Cette promiscuité, révèlent des sources pénitentiaires, est à la base des maladies notamment la diarrhée et le choléra qui ont sévit dernièrement dans cet établissement carcéral.

Les autorités pénitentiaires plaident pour l’organisation régulière des audiences foraines en vue de désengorger ce lieu carcéral.

Pour le greffier principal du Tribunal de Grande Instance de Kisangani, l’effectif insuffisant de juges est parmi les causes majeures de cette situation.

Il a expliqué que sur une moyenne de 12 juges que devraient compter son institution, seuls 5 dont deux assimilés, y prestent.

A cette difficulté s’ajoute la problématique des dossiers des détenus avec identité non conforme.

Pour pallier à ces  difficultés, le Tribunal de Grance Instance de Kisangani a annoncé la multiplication des audiences foraines au niveau de la prison.

Cette juridiction a également promis d’intensifier le programme d'assistance légale au profit des plus démunis.

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