RDC : le manque de volonté politique entrave l’application de la parité, selon Eve Bazaiba

Le député Eve Bazaiba, secrétaire général du mouvement de libération du Congo (MLC) le 06/01/2015 à Kinshasa lors d’une interview accordée à Radio Okapi/Photo John Bompengo

La députée du MLC Eve Bazaiba qui faisait, mardi 29 mars, le bilan des actions féminines depuis l’adoption de la loi sur la parité homme-femme en RDC estime que les textes ne sont pas appliqués par manque de volonté politique. La présidente de la Commission socio-culturelle de l’Assemblée Nationale constate tout de même une légère évolution dans ce domaine mais elle accuse les dirigeants d’institutions de la République d’être hostile au changement.
 
« Nous sommes très avancés en matières des lois notamment les conventions ratifiées, la loi fondamentale et la promulgation de la loi sur la mise en œuvre des droits de la femme et de la parité, mais l’application pose un problème sérieux en terme de volonté politique. Si vous faites l’état des lieux des institutions de la République aujourd’hui, au plus haut niveau, ces dispositions ne sont pas appliquées. La cour constitutionnelle qui est appelée à examiner la constitutionnalité des lois, elle-même pèche par sa composition qui viole les dispositions constitutionnelles », s’est-elle indignée.
 
Afin de  faire avancer la mise en œuvre de la parité entre les hommes et les femmes en RDC, l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, a organisé mardi 29 mars une cérémonie de signature d’un acte d’engagement à l’occasion de la clôture du mois de la femme. Cet acte a été signe par des hommes politiques, journalistes et femmes de différentes structures.
 
Selon l’organisateur, la parité étant liée à l’essor économique, l’implication des femmes dans divers mécanismes visant la croissance économique et le développement permettrait une productivité plus accrue et un bénéfice réel.

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