Ituri: la population appelle au rétablissement de la sécurité à Walendu Bindi

Un véhicule de la Monusco à Beni (Nord-Kivu) où l'Onu appuie l'opération de l'armée contre la milice ougandaise ADF. Photo MONUSCO/Sylvain Liechti

En Ituri, la population de la chefferie de Walendu Bindi demande au gouvernement de rétablir la sécurité dans cette contrée en proie aux exactions des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).

Les représentants de cette population l’ont dit, vendredi 29 avril, aux membres de la délégation de la MONUSCO qui ont séjourné pendant quatre jours dans cette partie de l’Ituri.

«Au nom des mamans de Walendu  Bindi,  nous voulons aussi la paix puisque nous avons aussi droit de vivre un jour comme les autres mamans  qui sont en ville. Nous voulons  que notre gouvernement puisse être responsable de tout ce qui se passe, assurer la  sécurité en totalité, dans  la chefferie de Walendu Bindi pour permettre aussi un jour à notre population qui vit de l’agriculture de récupérer leur terrain et commencer à faire l’agriculture qui est priorité des priorités dans notre pays», a recommandé une paysanne de Walendu Bindu.

L’objectif de cette mission menée par la MONUSCO était de recueillir les différents avis sur les voies et moyens de mettre fin à l’activisme de la FRPI, accusée de multiples exactions contre la population civile.

Pendant son séjour en chefferie de Walendu Bindi, l’équipe de la MONUSCO s’est entretenu avec les différentes couches de la population parmi lesquelles des notables, des enseignants, des membres de la société civile ainsi que des autorités militaires.

A Bukiringi, les associations de femmes demandent aux autorités, avec l’appui de la MONUSCO, d’user de la force en vue d’éradiquer cette rébellion [FRPI] qui a déjà tant duré et fait beaucoup de victimes dans la contrée.

A  Gety, les habitants estiment qu’il faut relancer les opérations de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) à condition de majorer le montant à remettre aux combattants qui opteront de se rendre pacifiquement.

De son côté, le commandant de la 32ème région militaire, Jean-Pierre Bongwangela indique que l’armée privilégie la voie pacifique en vue d’obtenir la reddition volontaire de ces miliciens. Pour cet officier des FARDC, cette voie épargnerait des vies humaines et éviterait des dégâts matériels.

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