Assemblée nationale: JED dénonce le huis clos lors des débats sur la BIAC

 
 
 
 
Palais du Peuple, siège du parlement, le 20/01/2015 à Kinshasa lors de la présentation du projet de loi électorale au sénat. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’organisation non gouvernementale de défense et de promotion de la liberté de l’information Journaliste en Danger (JED) exige la diffusion en différé des débats tenus lundi 23 mai à huis-clos à l’Assemblée nationale sur la situation qui prévaut au sein de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC).
 
JED demande au président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, de « réparer cette entrave à la liberté de l’information ».
 
« Nous ne pouvons pas comprendre que le président de l’Assemblée nationale évoque une disposition du règlement intérieur pour prendre cette décision que nous considérons comme inique mais qui est aussi en violation de la constitution, parce que nous avons une constitution dans ce pays qui garantit le droit à l’information du public surtout sur une question aussi cruciale et d’intérêt général », déplore Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED.
 
Selon lui, les congolais, clients de la BIAC ou pas, veulent savoir ce qui se passe réellement au sein de cette banque.
 
« Les gens sont aujourd’hui inquiets, ils veulent savoir ce qui se passe. Ils ont besoin d’être rassurés. Ils ne peuvent être rassurés que s’ils ont l’information sur ce qui se passe réellement », argumente Tshivi Tshivuadi, demandant à Aubun Minaku de rendre publique cette plénière.
 
« Nous réclamons que le débat soit ouvert, que ce qui a été dit au niveau du parlement soit rendu public parce que ceux qui sont au Parlement sont des représentants du peuple. Ils ne peuvent pas priver le peuple de l’information dont ils ont besoin », soutient-il.
 
Le conseiller en communication du président de l’Assemblée nationale, Adam Chalwe Munkutu, contacté par Radio Okapi, affirme ne pas trouver d’inconvénient à ce que la synthèse de cette plénière soit mise à la disposition du public.
 
La BIAC connaît des difficultés de trésorerie. La Banque centrale a décaissé une somme d’argent pour lui venir en aide. Mais la situation de la banque inquiète des clients. Certains se précipitent vers les guichets pour récupérer leur argent. La banque a plafonné le retrait à 200 000 francs congolais (environ 200 dollars américains).

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