Une mission mixte MONUSCO et autorités politico-militaires congolaises s’est rendue mercredi 21 décembre à Manono (Tanganyika), à la suite de l’attaque de cette cité par une milice Twa (Pygmées). Les activités socio-économiques restent paralysées.
Mardi dernier, les combattants de la milice Twa ont attaqué Manono, tuant et blessant plusieurs personnes, selon l’administrateur du territoire, Pierre Mukamba.
«A l’hôpital général de référence de Manono, il y a plus de cent blessés. Moi, j’ai enregistré trois morts», a-t-il indiqué, parlant encore d’un bilan qui reste à déterminer.
Une psychose règne encore sur place et les activités socio-économiques restent paralysées, a constaté cette équipe qui avait pour mission de pousser les Pygmées et Bantous, dont les affrontements récurrents ont fait plusieurs dizaine de morts dans la zone, à la cohabitation pacifique et à la retenue.
La coordination de la Nouvelle société civile locale a déploré l’attaque de la milice Twa à Manono.
«Nous allons demander que l’Etat impose son autorité à Manono. Aujourd’hui, vous verrez la milice passer partout, c’est elle qui contrôle le prix sur le marché et impose les choses aux populations», a indiqué un membre de cette structure.
Des sources locales rapportent qu’actuellement, la milice Twa s’est retranchée à 15 km de Manono centre aux villages Kamala, Lwakato et Kaseya. Suite à leur présence, les habitants de ces habitants ne parviennent plus à accéder à leurs champs.
