Haut-Katanga: les policiers accusés de monnayer l’enrôlement des électeurs

Les habitants du  village  Kashamata,  à  près  de  40 km  de  Lubumbashi, ont accusé lundi 2 janvier les policiers de monnayer l’accès aux centres d’enrôlement d’électeurs dans cette partie du Haut-Katanga.

Selon leurs témoignages, les éléments  de la police commis dans ces centres exigent 500 francs congolais (0, 51 USD) avant d’accéder au centre et 2500 Francs congolais (2, 54 dollars américains) avant se faire enrôler.

«Le jeton, on l’achète à 500 francs congolais. Si vous entrez dedans, on vous demande de donner 2000 ou 2500 francs. Si vous ne donnez pas, on ne va pas signer votre fiche pour vous donner la carte d’électeur», s’est plaint Séguin Kalume, habitant du village Kashamata.

Les habitants qui refusent de donner l’argent, passent deux ou trois jours devant le centre d’enrôlement en train d’attendre. La même situation est également décriée dans plusieurs centres d’enrôlement de la ville de Lubumbashi, notamment dans les communes Kampemba et Annexe.

Dans ces communes, témoignent des sources locales, les policiers exigent la somme de 3500 francs (3, 56 dollars américains) pour donner accès au centre d’enrôlement.

Réagissant sur ces allégations, le secrétaire provincial de la CENI au Haut-Katanga a précisé que l’opération d’enrôlement était gratuite sur toute l’étendue de la province. Il a qualifié cette situation «d’inacceptable».

De  son  côté, le commissaire  provincial de la police au Haut-Katanga, Jean-Bosco Galenga, a promis  de  sanctionner à tout  policier qui serait  impliqué dans ces tracasseries.

Cet officier supérieur de la police a appelé les habitants victimes de cette pratique à saisir les bureaux de la police les plus proches pour que les policiers coupables soient arrêtés et déférés devant la justice.

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