Violences au Kasaï : 67 policiers et plusieurs militaires ont été tués (Officiel)

Soixante-sept policiers et plusieurs militaires de l’armée congolaise ont été tués depuis que les miliciens Kamuina Nsapu affrontent les forces de l’ordre dans les provinces du Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental et Lomami.
Le communiqué de la réunion interinstitutionnelle tenue mardi 21 mars et présidée par Joseph Kabila ne précise pas le nombre de militaires tués.

La réunion interinstitutionnelle, qui réunit les responsables de plusieurs institutions du pays, recommande à la justice de poursuivre les auteurs des crimes.

«Le conseil appelle à la vigilance et recommande à la justice de poursuivre systématiquement les auteurs de différents crimes commis sur toute l’étendue de la République, aussi bien à l’endroit des civils innocents que des forces de police et de l’armée qui ont perdu, pour les seules provinces du Kasaï, respectivement soixante-sept policiers et plusieurs militaires des FARDC depuis le début du phénomène Kamuina Nsapu», lit-on dans le communiqué publié après la réunion interinstitutionnelle.

Les participants à cette rencontre ont cependant noté que, sur le plan sécuritaire, «le mauvais vent qui a soufflé en RDC, spécialement dans les provinces du Tanganyika, du Nord-Kivu, dans les Kasaï, cède progressivement le pas au retour au calme grâce aux efforts de sensibilisation des acteurs impliqués par le gouvernement et aux actions appropriées de sécurisation menées par les forces de sécurité».

Ils ont également plaidé pour la désignation de nouveaux animateurs à la tête des entités décentralisées en remplacement de ceux jugés inefficaces et démissionnaires.

Vote électronique

En ce qui concerne le processus électoral, la réunion interinstitutionnelle recommande le «recours au mode de vote électronique en vue de réduire le coût des opérations électorales et de fiabiliser les résultats électoraux et, ce, moyennant une étape pédagogique préalable».

Au cours de la rencontre, « une réflexion a été suggérée sur la réforme du mode de scrutin », lit-on également dans le communiqué qui n’en dit pas plus.

Les présidents du Parlement, le Premier ministre, le président de la Cour Constitutionnelle, le procureur général de la République, le premier président de la Haute cour militaire, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense, le gouverneur de la Banque et l’administrateur général de l’Agence nationale de renseignements ont participé à cette réunion présidée par le chef de l’Etat.
 

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