L’ONG Voix des sans voix (VSV) demande aux autorités congolaises de lever l’interdiction des manifestations publiques à caractère politique. Elle dénonce elle aussi « l’atteinte à la liberté d’expression en RDC ».
Le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, considère l’interdiction de l’Hôtel de ville à manifester comme étant « une politique de deux poids deux mesures ».
«La VSV en appelle à la bonne foi des autorités congolaises pour mettre fin à la politique de deux poids deux mesures en procédant à la levée de toutes les mesures prises illégalement, interdisant des manifestations publiques en RDC. Nous sommes très préoccupés par cette situation parce qu’on interdit des manifestations publiques dans ce pays, pendant qu’on autorise d’autres partis politiques ou des mouvements proches du pouvoir en place d’exercer leur liberté à manifester là où ils veulent», affirme Rostin Manketa.
Pour le directeur exécutif de la VSV, l’interdiction des manifestations n’honore pas la RDC en tant que membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
Malgré cette interdiction, le Rassemblement des forces sociales et politiques acquises au changement appelle les Congolais à manifester ce jeudi 30 novembre dans les grandes villes de la RDC pour rejeter le calendrier fixant l’élection présidentielle au 23 décembre 2018.
La police, de son côté, a promis de «décourager ceux qui empêcheraient les autres de vaquer à leurs occupations».
