Nord-Kivu : les femmes indignées du rejet de la motion de défiance contre le ministre de la Défense

Dans un mémorandum adressé mercredi 18 avril au Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, les femmes de plusieurs organisations nationales et locales ainsi que les plateformes féminines se disent indignées du rejet de la motion de la défiance contre le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe.

Pour elles, les intérêts politiques priment sur une question d’intérêt public, la sécurité de toute la population du Nord-Kivu et d’autres provinces.

« Nous sommes en train de nous poser des questions. Combien faudrait-il encore que les gens meurent, afin que le Parlement joue son rôle » ? s’interroge Nelly Lumbulumbu, porte-parole de ces femmes.

L’examen de la motion de défiance contre le ministre de la Défense n’a plus eu lieu lundi 16 avril dernier à l’Assemblée nationale. La députée Vicky Katumwa avait introduit une motion d’ordre qui a occasionné la suppression de ce point à l’ordre du jour. Elle avait notamment évoqué les questions de la sécurité de défense.

Une position qui choque Me Nelly Lumbulumbu. Elle se dit surprise que ce soit une femme qui « fasse obstacle » au processus d’interpellation du ministre de la Défense.

« Nous avons été indignées de constater que ce soit une femme comprend le désastre dans lequel nous nous trouvons-la misère, la détresse dans lesquelles les femmes se trouvent-puisse faire obstacle au processus pour interpeler le ministre pour qu’il vienne éclairer l’opinion par rapport à cette situation », a-t-elle déploré.

Elle a invité les députés à réintroduire cette motion pour permettre au ministre d’expliquer à toute la population les raisons de l’insécurité au Nord-Kivu, notamment.

Déclaration populiste

De son côté, la députée du PPRD, Vicky Katumwa rejette la déclaration de ses collègues du Nord-Kivu qu’elle qualifie de populiste. Elle soutient que la motion de défiance ne pouvait pas être débattue devant tout le monde puisque cette question relève du secret défense.

« Peut-être qu’ils voulaient faire du populisme pour que la population de là où ils ont été élus voie que les députés les défendent. J’ai proposé que notre collègue retire sa motion de défiance et la canalise vers d’autres mécanismes de contrôle », a-t-elle expliqué.

Mme Katumwa a rappelé qu’en dehors de la motion de la défiance, il y a aussi l’audition en commission. « Ce sont des questions qui touchent à la souveraineté de notre pays, au secret-défense. »

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