Violations des droits de l’homme à Butembo : le REDHO écrit au Conseil supérieur de la magistrature

Le Réseau pour les droits de l'homme (REDHO) a dénoncé jeudi 12 juillet les violations des droits de l’homme dans différentes institutions judiciaires de la ville de Butembo et du territoire de Lubero au Nord-Kivu. Le REDHO a fait cette dénonciation à travers sa lettre ouverte adressée au président du Conseil supérieur de la magistrature, après un monitoring de six mois dans ces juridictions.  

Dans cette correspondance, le Réseau pour les droits de l'homme déplore d’abord la lenteur constatée dans le traitement des dossiers au parquet de grande instance de Butembo et au parquet près le tribunal de paix de Lubero. Certaines personnes sont détenues pendant six jours sans être auditionnées, à cause de l’insuffisance des magistrats.

Selon cette ONG, cette même situation est également observée dans les prononcés des jugements ; car un dossier pris en délibéré peut faire plus de deux mois sans que la décision judicaire soit rendue.   

Le REDHO dénonce le « monnayage à tous les niveaux    des procédures judicaires » dans ces juridictions, où les arrestations et détentions sont transformées en outil d’intimidation des inculpés pour les amener à libérer de l’argent.

Les personnes victimes de ces pratiques, selon la même source, sont souvent arrêtées pour des infractions fantaisistes et imaginaires.

Le Réseau pour les droits de l'homme parle dénonce ces violations des droits de l’homme. Il demande donc au président du Conseil supérieur de la magistrature de diligenter des enquêtes sur ces faits et d’envisager les sanctions contre les magistrats auteurs de ces actes.

En réaction, le procureur près du tribunal de grande instance de Butembo parle d’« allégations faites avec un esprit de nuisance », sans autres précisions.

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