RDC : JED demande la réouverture des procès des journalistes assassinés sous Joseph Kabila

Journaliste en danger (JED) demande au président Felix Tshisekedi de rouvrir les procès des journalistes assassinés sous le régime de Joseph Kabila, afin que les principaux suspects répondent de leurs actes. Dans un communiqué publié jeudi 2 mai, en prélude la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, cette ONG estime qu’aucun journaliste ne devrait plus aller en prison pour ce qu’il a écrit ou dit.

« Cette alternance politique qui est en cours aujourd’hui dans notre pays aura le goût d’inachevé si les journalistes et les media continuent à être malmenés, à être traqués par des gens qui sont censés le protéger. 80% des cas d’attaques ou de violences que subissent les médias sont le fait des personnes qui sont détentrices d’une certaine parcelle de pouvoir », a indiqué Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED.

Après 18 ans de pouvoir, l’ex-président Joseph Kabila a laissé derrière lui une presse moribonde, des médias sinistrés et des journalistes livrés à la violence d’Etat. 

L’ONG rappelle que 14 journalistes ont été tués dans des conditions non encore élucidées.

JED cite les cas de l’activiste Pascal Kabungulu tué en 2005 et de deux journalistes de Radio Okapi, Serge Maheshe en 2007 et Didace Namujimbo en 2008, de Patient Chebeya à Béni en 2010.

La liste s’allonge notamment avec le meurtre de Franck Ngyke, du journal La Référence Plus, et son épouse Hélène Mpaka en 2005.

Tshivis Tshivuadi fait constater qu’en RDC la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse coïncide avec l’installation de nouvelles institutions issues des élections de 2018.

« Nous ne voulons plus de cas de coupure d’internet que nous avons connue dans ce pays », a-t-il affirmé.

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