Ville morte à Buta : les activités socio-économiques paralysées

Les activités socio-économiques ont été paralysées mercredi 23 septembre dans la ville de Buta, capitale provinciale du Bas-Uele, à cause de la ville morte décrétée par la société civile locale.

Le président intérimaire de cette structure citoyenne, Jean-Marie Epekana, motive son initiative par son souci de dénoncer l’instrumentalisation de la Justice locale par le gouverneur de province, qui ne supporte pas la moindre critique :

« Il y a d’abord notre secrétaire exécutif. Il avait seulement dénoncé une mauvaise gouvernance par rapport à notre milieu, on l'a interpelé partout. En dehors de ça, il y a un journaliste de la Radio Rubi, il a aussi été interpellé. Il y a aussi moi qui vous parle, à partir seulement du simple fait d'émettre un memo aux autorités, ils m'ont interpellé avec un mandat d’amener ». 

Ces allégations ont été rejetées d'un revers de la main par le conseiller du gouverneur en charge de la communication, Donatien Aliana Alipanagama. Ce dernier accuse plutôt le président de la société civile de manipuler certains membres de cette structure citoyenne en sa faveur, alors qu’il a maille à partir avec la justice :
 
« Il a un problème particulier et la justice a lancé un mandat de comparution pour lui. Alors, pour chercher à se cacher ou à se couvrir, il a voulu drainer tout le monde. Ce n'est pas un problème du gouverneur. Le gouverneur n'a aucune injonction à faire à la justice. »   

Le conseiller du gouverneur a par ailleurs qualifié la décision de la ville morte d’un coup d'épée dans l'eau puisque, selon lui, dans la journée l’ambiance était déjà revenue à la normale. 

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