Kongo-Central : rupture des stocks des sacs mortuaires à l'hôpital de Kinkanda


La morgue de l'hôpital provincial de référence de Kinkanda, à Matadi (Kongo-Central) connaît une rupture des stocks des sacs mortuaires depuis près de six mois. 

Ces sacs mortuaires dans le contexte de la pandémie, servent à envelopper les corps des personnes décédées de COVID-19 avant leur mise en bière pour prévenir toute forme de contamination.

Les agents de santé qui y travaillent ont affirmé ce mercredi 21 juillet à Radio Okapi qu'ils recourent pour le moment à des sachets pour couvrir les corps de ceux qui décèdent de coronavirus.

Le sac mortuaire dont l'usage intervient à la survenue de la pandémie, est une enveloppe en nylon comprenant une tirette et quatre manches qui permettent le transport manuel d'une dépouille mortelle. 

Une dépouille COVID-19 enveloppée de drap est placée dans ce sac avant de le mettre dans un cercueil.

Pour le moment, les prestataires au sein de cette morgue utilisent un sachet bleu souvent utilisé dans la construction des bâtiments. Ils emballent le cadavre, puis les scotchent de la tête au pied, car le sachet ne dispose pas de tirette.

Ces conditions de travail exposent ces agents de santé. Car selon eux, le fait d'emballer des cadavres COVID-19 implique inévitablement la manipulation de ceux-ci. Une pratique déconseillée dans le cadre de prévention de la propagation de la pandémie.

L'administrateur gestionnaire de l'hôpital provincial de kinkanda, Eddy Suidika qui confirme les faits, explique que cette situation concerne toutes les morgues de la province.

L'information relative à cette rupture de stock a déjà été remontée au niveau de la division provinciale de la santé et de l'OMS, leur partenaire d'appui dans le secteur sanitaire, mais jusqu'à présent, il n'y a aucune réponse, indique-t-il.

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