Kongo-Central : grève dans les hôpitaux publics, les malades retournent chez eux

Trois jours après le déclenchement de la grève décrétée par les agents de santé, faute d'une meilleure prise en charge, les malades quittent les structures médicales de Matadi sans terminer leurs traitements. Les agents paramédicaux des hôpitaux publics avaient déclenché une grève de dix jours pour réclamer une prime de risque consistante et un salaire décent. 

Des sources locales renseignent qu'à trois jours de la grève de dix jours décrétée depuis le 17 juin dernier par les paramédicaux, dont les infirmières, les techniciens de laboratoire et de surface, les ambulanciers et autres, la gestion et l'accueil des  malades dans des hôpitaux publics de Matadi  commencent à poser problème. A l'hôpital provincial de Kinkanda par exemple, sur demande des médecins, les malades en cours de traitement regagnent leurs domiciles. Parmi ces patients, des femmes sorties de la maternité avec leurs nouveaux nés. 

Plusieurs conséquences sont enregistrées suite au manque d'une prise en charge médicale urgente.  C'est le cas d'une fillette de trois ans qui est décédée vendredi dans les bras de ses parents devant un hôpital de la place. Dans d'autres établissements publics tel que l'hôpital de référence de Kinkanda, de Kiamvu, de Mvuzi, et la maternité provincial, les malades se plaignent des conditions hygiéniques précaires suite à l'absence des techniciens de surface. Selon les témoignages des malades, les chambres deviennent irrespirables et les toilettes sont bondées des déchets de tout genre.

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