Toutes les maisons de pièces de rechange des véhicules tenues par les Nigérians à Kinshasa sont fermées depuis sept jours, ont constaté des reporters de Radio Okapi ce mercredi 3 novembre. Ces commerçants se plaignent de l'augmentation intempestive des taxes leur demandées. Ils disent cotiser pour leurs travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale, (CNSS), mais les agents qui perçoivent ne donnent jamais des factures. Et au moment de la retraite, la CNSS dit ne détenir aucune preuve de la cotisation de ces travailleurs. De son côté, la CNSS affirme que les maisons scellées sont insolvables. Elle ajoute que malgré la sensibilisation et le délai leur accordé, ces Nigérians refusent de verser la cotisation pour leurs travailleurs.
Avoir une pièce de rechange pour son véhicule ces derniers temps à Kinshasa relève d’un parcours du combattant. Toutes les maisons des Nigérians, qui sont spécialisées dans la vente de ces pièces depuis des décennies, sont fermées depuis le jeudi de la semaine passée.
Ces commerçants se plaignent de la fraude des agents, qui perçoivent l’argent de la cotisation de la CNSS et d’autres taxes.
"Nous faisons notre devoir, la fraude et les taxes sont exagérées. Il y a trop de faussaires parmi ces agents percepteurs. Vous vous mettez à payer les différentes taxes demandées, mais lorsque vous vous rendez à leur bureau, ils vous disent qu’ils ne reconnaissent pas ces factures. Elles sont donc fausses’’, a dénoncé l'un de ces commerçants.
De son côté, Fifi Ligbano, chargée de la communication de la CNSS, soutient que les maisons scellées par le parquet sont celles qui refusent de se soumettre à la réglementation en vigueur.
Des sources concordantes font état d’une plainte déposé au parquet par la corporation des commerçants nigérians contre la Caisse nationale de sécurité sociale.
