RDC : Fabrice Puela « très préoccupé » par la perquisition de la résidence du Pr Alphonse Maindo à Kisangani

Le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela se dit « très préoccupé » par la perquisition, vendredi 10 juin de la résidence du Pr Alphonse Maindo dans la ville de Kisangani (Tshopo).

« Comme ministre des Droits humains, je suis très préoccupé par ce qui vit le Pr Alphonse Maindo de Kisangani et sa famille en ce moment. L'Etat de droit proclamé au 1er article de la Constitution et pour lequel le Chef de L'Etat se bat, devrait être une affaire de nous tous », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

En effet, la résidence GBM du Pr Alphonse Maindo, a été perquisitionnée depuis 4 heures du matin de vendredi 10 juin heure de Kisangani par le parquet militaire, en présence de ses avocats et du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Il était soupçonné d’héberger des soldats rwandais et de collaborer avec les rebelles ougandais des ADF.

Aucune arme ni munitions de guerre, ni encore un moindre effet militaire n’a été trouvé sur place. Des accusations graves qui auraient dû lui causer d’ennui de justice avec les militaires, s’ils s'avéraient fondées, déplorent ses avocats. 

Lavé de tout soupçon, le Pr Alphonse Maindo est libre de ses mouvements depuis 16 heures (heure locale) du même vendredi 10 juin.

Malgré sa libération, Denis Mukwege, prix Nobel de la paix s’est dit « extrêmement inquiet » par le déploiement de l’armée autour de la résidence du Pr Maindo, défenseur des droits humains à Kisangani.

« … Le militantisme n’est pas un crime en démocratie. Sa sécurité doit être assurée ainsi que sa liberté d’aller et venir », a écrit « celui qui répare les femmes », sur son compte Twitter.

Des effets personnels emportés

A défaut d’avoir trouvé des indices recherchés, les éléments de la 31e région militaire ont emporté quelques effets personnels de ce défenseur des droits de l’homme, dénonce Pr Alphonse Maindo.

« Ils ont emporté les uniformes de mes gardiens et une paire de bottes d’un de mes gardiens qu’il avait achetée, et ils ont également trouvé ici les cartouches de chasse de calibre 12 avec un fusil de chasse qu’ils ont aussi emporté, ils ont également emporté mon matériel de vidéo surveillance… », a indiqué cet enseignant de l’Université de Kisangani (UNIKIS).

Il a dénoncé « le montage » de la part des services de sécurité, pour tenter de l’intimider et de le faire taire dans son combat.

« Je ne trahirai, ni le Congo ni mes convictions personnelles », a juré le Pr Maindo, qui promet de poursuivre son combat « jusqu’à son dernier souffle ».

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