Rutshuru : la société civile déplore la trêve des FARDC engagées aux combats contre le M23

La société civile de Rutshuru (Nord-Kivu) a déploré, mercredi 10 aout, la trêve des FARDC sur les lignes de front contre le M23.

La conséquence est que ces rebelles continuent d’occuper, depuis deux mois, la cité de Bunagana, ont fustigé les acteurs de cette structure.

Dans leur déclaration, ils encouragent l’armée à mener des actions en vue de libérer les zones occupées.

Le président de cette organisation, Jean-Claude Bambanze a projeté des actions de pression contre le gouvernement congolais si rien n’est fait.

« Nous, nous sommes réunis pour préparer une marche pacifique qui partirait de Rutshuru pour Goma, siège des institutions provinciales. Parce que nous observons un silence sur les lignes de front. Nos militaires n’attaquent pas l’ennemi, mais c’est plutôt l’ennemi qui se réorganise, et après sa consolidation, c’est l’ennemi qui impose le rythme de combat à nos militaires. Chose qui est inacceptable, pour nous, la société civile. Nous pensons que si nos militaires continuent à garder la défensive sans pour autant attaquer ces gens, ce sera comme une concession tacite de ces zones sous contrôle de M23 » a-t-il regretté.

Pendant ce temps, les populations ayant fui leurs milieux d’origine souffrent dans les milieux d’accueil, a fait savoir cet activiste de la société civile. 

« Cela a des conséquences néfastes sur ces gens qui ont fui chez eux, et qui attendent impatiemment de retourner dans leurs domiciles. Il est vrai qu’il y a des pourparlers, comme on a dit le cessez-le feu mais, quand le M23 veut, il attaque, et nous nous continuons à garder le cessez-le feu. Pourquoi ça ? La semaine passée, ils ont attaqué Bukima. Où est le respect du cessez-le feu. Donc, eux peuvent attaquer quand ils veulent et nous on nous impose le cessez-le feu ? » s’est interrogé le président de la société civile de Rutshuru

Le dernier accrochage entre les FARDC et M23 remonte au mardi 9 aout dans la zone de Nyesisi, à la limite entre les groupements de Kisigari et Rugari.

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