Kinshasa : la police disperse la marche des partisans du parti de Kabund

La police nationale congolaise (PNC) a dispersé lundi 29 aout à Kinshasa, une marche programmée par les membres et sympathisants du parti Alliance pour le changement de Jean-Marc Kabund.  

Ghislain Mwanji, l’un des porte-parole de cette formation politique, dénonce la brutalité de la Police alors que cette marche était bel et bien annoncée à l’autorité publique et à la Police. 

« En ce qui concerne notre interaction avec l’autorité provinciale, nous avons un accusé de réception. Le parti Alliance pour le changement a saisi l’autorité compétente, mais aussi le commissariat provincial de la police de Kinshasa pour l'informer de la marche que nous devrions conduire ce jour. C’est un régime d’information et non d’autorisation. Nous dénonçons la répression violente contre nos militants et cadres », regrette Ghislain Mwanji.  

Selon lui, cette marche avait deux objectifs :  

« L’objectif essentiel de notre manifestation de ce jour n’est pas seulement la relaxation du président Kabund. Nous sommes en phase d’exiger la cessation des poursuites judiciaires à sa charge. Parce que ces poursuites sont illégales partant de la disposition 107 de la constitution qui est prohibitive de toute poursuite judiciaire à un parlementaire pour des raisons d’opinion et de vote émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». 

En réaction, la police affirme que cette marche n’a pas été autorisée. 

Jean-Marc Kabund a été placé le 9 août sous mandat d'arrêt provisoire et conduit directement à la prison centrale de Makala, après son audition au parquet près la Cour de cassation à Kinshasa. 

L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale est poursuivi pour avoir tenu des propos qualifiés d'injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du chef de l’Etat.   

Mais le 12 aout, la Cour de cassation a décidé d'assigner  Jean-Marc Kabund à résidence surveillée dans un cadre à déterminer par le Parquet général. 

Lire aussi sur radiookapi.net: