Kwilu : 4 décès parmi les déplacés venus de Kwamouth

Quatre personnes sont décédées, en moins d’un mois, parmi les déplacés venus du territoire de kwamouth (Mai-Ndombe) qui ont trouvé refuge à Bandundu(Kwilu) à la suite des violences meurtrières dans leur région. Ces déplacés vivent dans des conditions de vulnérabilité extrême, selon les autorités et les ONG.

Le commissariat général des affaires humanitaires du kwilu, a rapporté, mercredi 6 octobre, le quatrième décès d’un déplacé, survenu le même mercredi.

Il s’agit d’un enfant âgé de 3 ans venu du village Fambondo qui est mort à Bandundu avant d’arriver à l’hôpital.

Les autorités attribuent ces décès notamment aux conditions précaires dans lesquelles vivent ces déplacés, ainsi qu’aux longues distances qu’ils parcourent à pied afin de se mettre à l’abri dans la province de Kwilu.

 « Au regard des conditions précaires, depuis que nous enregistrons des déplacés au kwilu, nous avons déjà enregistré 4 décès, il y a certains qui étaient à l’hôpital, ils avaient eu des soins et il y en avait certains juste avant d’arriver à l’hôpital, ils succombent. Nous avons constaté que ce sont ceux qui faisaient les pieds depuis les villages où ils étaient », a déclaré le directeur de cabinet du commissaire général des affaires humanitaires du kwilu, Jérémie Bikiele.

A cause de ces conditions de vie précaires dans leur lieu de refuge, les déplacés demandent la paix et les moyens pour retourner dans leurs villages d’origines.

« Nous souffrons vraiment, nous vivons le calvaire. Nos enfants ne mangent plus à leur faim, ils tombent déjà dans la malnutrition, nos conditions de vie ne sont pas bonnes. Voilà comment les enfants meurent », raconte une femme déplacée, vivant au site de Malebo. 

Debout à côté d’elle, un autre déplacé, lui, souhaite que le gouvernement prenne ses responsabilités et ramène la paix dans la région du grand Bandundu, particulièrement à Kwamouth.

« Nous demandons la solution. Que le gouvernement prenne sa responsabilité en mains pour que nous puissions retourner dans nos villages d’origine afin de reprendre nos activités », a-t-il dit.

L’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF), assure la prise en charge médicale gratuite de ces déplacés à Bandundu.

 

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