La coordination des comités des élèves de Butembo a demandé lundi 15 mai à l’inspection principale de la province éducationnelle Nord-Kivu 2 d’honorer les factures des soins des élèves qui se sont évanouis vendredi dernier pendant les épreuves préliminaires d’examen d’Etat. Ces élèves, tous finalistes du secondaire en nutrition, sont pris en charge dans diverses formations médicales de la place, dont le centre hospitalier Mutriri.
Le comité d’élèves de Butembo a adressé ce lundi une correspondance à l’IPP (Inspection principale provinciale), autorité chargée de l’inspection de l’enseignement dans la division de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST)/Nord-Kivu 2. Il affirme que les soins de ces élèves constituent une dépense de plus pour leurs parents, au regard du fait que ces élèves, supposés victimes d’intoxication lors des examens pratiques, étaient sous la pleine responsabilité des autorités scolaires.
Après avoir goûté à une recette préparée pour le compte de la pratique de nutrition, de nombreux élèves se sont évanouis. Ils ont été acheminés à l’hôpital, où ils ont repris connaissance quelques heures plus tard, décrit la lettre.
Vingt de ces enfants sont pris en charge au centre hospitalier de Mutiri. A la question de savoir de quoi ils souffrent concrètement, le docteur Michel Mukululi, médecin directeur de ce centre, répond :
"On a juste utilisé le protocole de détoxification et tous sont en train de bien évoluer. Nous pensons qu’ils ont été exposés à une substance chimique qui n’est pas du tout physiologique pour l’organisme. On se bat pour connaître la cause, parce qu’ils étaient cent onze élèves mais seulement dix-sept ont présenté des signes. Et là aujourd’hui, ils avoisinent vingt-cinq, parce qu’ici chez nous, on a déjà vingt ; et dans d’autres structures, à peu près cinq".
Contacté par Radio Okapi à ce sujet, Alain Lebange, inspecteur principal provincial de l’EPST Nord Kivu 2 qui est en mission à Beni, dit suivre de près la situation de ces élèves. Il promet de rencontrer leurs parents pour une solution consensuelle ; même s’il n'a pas encore reçu la lettre du comité des élèves, indique-t-il.
