Uvira : accalmie à Itombwe après des affrontements entre les combattants de Twirwaneho et Biloze Bishambuke

Le trafic a repris ce lundi 19 juin sur la route reliant le territoire de Fizi au secteur d’Itombwe, à partir des villages Mulima et Mikenge, dans les hauts plateaux du territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu.

La circulation était interrompue, vendredi 16 juin, à la suite des affrontements à la mitraillette et à la bombe, au village Mikenge, entre des combattants du groupe Biloze Bishambuke et Twirwaneho, soutenus par leurs alliés.

Ces affrontements se sont poursuivis jusque samedi 16 juin.

D’après des sources dans la région, les combattants Twirwaneho quittaient le village Kalingi et se dirigeaient vers Nyamara où leurs forces étaient en confrontation avec les FARDC du 123e bataillon, lorsque à mi-chemin ils se sont retrouvés face à leurs rivaux du groupe Biloze Bishambuke. Ces derniers les ont barrés la route à l’endroit appelé « point zéro ».

Il s’en est suivi des affrontements entre ces combattants, selon le responsable de la société civile à Mikenge, Daniel Mulilikwa Mbeleelo.

Des positions de l’armée visées par les combattants Twirwaneho

Des sources locales affirment par ailleurs que la coalition Twirwaneho a attaqué, vendredi 16 juin, les positions des Forces conjointes de l’EAC, des Forces armées du Burundi et des FARDC à Nyamara.

Ce village est situé dans le poste d’encadrement administratif de Kamombo, au groupement Balala Nord, dans le secteur de Tanganyika, au territoire de Fizi.

Jusqu’en fin de semaine dernière, les deux camps miliciens renforçaient leurs troupes sur le champ de bataille.

Aucun bilan de tous ces affrontements n’est encore disponible.

Des sources de la société civile indiquent, toutefois, que les populations civiles qui avaient fui vers les villages environnants en quête de protection ont commencé à retourner dans leurs milieux ce lundi.

Du côté de l’armée, les services de sécurité affirment que les deux attaques de Twirwaneho, à Nyamara et à Mulima/point zéro, visaient à neutraliser les FARDC et à placer la zone sous leur occupation.

Ces attaques surviennent quelques jours après la tenue d’un dialogue intercommunautaire à Mikenge entre les déplacés ressortissants de Kamombo. Ce dialogue visait à renouer la confiance entre les communautés et faciliter ainsi le retour des déplacés dans leurs villages.

 

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