Beni : situation difficile des déplacés dans les sites d’hébergement à Oicha

 

Les déplacés de guerre vivent dans des conditions difficiles dans les différents sites implantés dans la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, à 27 kilomètres au nord de la ville de Beni (Nord-Kivu), a constaté Radio Okapi, ce dimanche 25 juin. Ces déplacés manquent de nourriture et même d’eau potable.

C’est le cas de six-cent-deux déplacés vivant sur le site de la Communauté évangélique au centre de l'Afrique (CECA-20).

Pour trouver la nourriture ainsi que l’eau potable c’est un calvaire, a expliqué le secrétaire des déplacés de ce site, Jean-Pierre Mutuli Kisubi. Pour lui, deux mois sont passés sans que l’assistance humanitaire ne leur arrive.

« L’assistance n’arrive plus. La dernière est arrivée par le NRC après nos plaidoyers. L’université chrétienne bilingue en développement (UCBC) aussi nous a amené de l’assistance ça fait deux mois et demi. Et là, la population meurt de faim et un bon nombre d’enfant souffre de kwashiorkor, tout ça à cause de manque d’une bonne alimentation », explique ce déplacé.

Jean-Pierre Mutuli sollicite l’intervention du Gouvernement :

« Nous demandons à notre Gouvernement congolais de songer à nous. D’intervenir en notre faveur même dans la semaine qui commence. Car, jusqu’à l‘heure où je vous parle, nous n’avons pas encore eu à manger et nous n’avons pas d’eau potable ».

Sur le site de la Communauté évangélique au centre de l'Afrique, les déplacés sont logés dans des bâtiments en planche construits par l’ONG Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Mais vu leur effectif, ces bâtiments sont saturés et ces déplacés commencent à construire même des abris de fortune dans le site.

La situation de malnutrition des déplacés est similaire dans cinq autres sites implantés dans cette commune rurale Oicha. Ce sont des déplacés venus de l’axe Mamove, Samboko, Mutweyi et Otmaber dans la province de l’Ituri.

Tous plaident pour le rétablissement de la paix dans leurs milieux d’origine afin qu’ils y retournent et reprennent leur vie comme auparavant.

Lire aussi sur radiookapi.net: