Tshopo : regain du confit Mbole-Lengola, l’armée déployée à Ubundu (gouvernement)

Le ministre provincial de l’intérieur de Tshopo, Norbert Lokula, a affirmé, ce mercredi 5 juillet, qu’il a dépêché des militaires au point kilométrique 34 sur la route d’Ubundu pour traquer les personnes qui continuent à mener des attaques meurtrières dans le cadre du conflit ethnique Mbole-Lengola.

Norbert Lokula a fait cette déclaration à Radio Okapi après des incidents survenus lundi 3 juillet, ayant causé la mort d’au moins six personnes dont un enfant d’un an.

Il rassure qu’un convoi de l’armée est déjà déployé sur le lieu pour traquer les auteurs de cette tuerie :

« Lorsqu’on nous avait appris de cette nouvelle, on avait envoyé le convoi militaire là-bas pour [les]  poursuivre jusqu’à leur dernier retranchement et nous attendons la suite des opérations, peut être aujourd’hui on aura des amples précisions». 

Les autorités provinciales ont été informées de ce regain des violences interethniques par Ndjeka Yembo Tshopa, le père du tout petit enfant éventré lors des incidents.

Il dit être ressortissant Tetela et ne peut nullement être impliqué dans le conflit communautaire entre Lengola et Mbole. Sa famille a été prise à partie à son absence.

«  Mon enfant d’une année et demie a été éventré, ses  entrailles étaient à découvert. Son grand frère de trois ans a été jeté vivant dans la fosse septique », a-t-il témoigné.  

La société civile, forces vives de la Tshopo parle de six morts, plusieurs blessés et dix maisons incendiées par les Mbole dans ce village du point kilométrique 34. 

Franck Linaito, son secrétaire accuse les autorités provinciales de laxisme :

«  Il a fallu que l’autorité provinciale puisse prendre le dossier en mains. Mais jusque-là ce n’est que cette petite cérémonie rituelle qui n’avait même pas un impact pour mettre fin à cette histoire de chose».

Par ailleurs, le ministre provincial de l’Intérieur déclare que les blessés sont déjà pris en charge à l’hôpital au frais du gouvernement provincial. Il en sera également de même pour les funérailles de ceux qui ont perdu la vie. 

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