Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) a appelé, dimanche 4 février, la justice à accélérer l’instruction des dossiers des prévenus pour désengorger la prison Kakwangura de Butembo (Nord-Kivu).
Construite pour une capacité d’accueil de deux cents pensionnaires, cette prison compte aujourd’hui mille dix- neuf détenus, soit une augmentation de plus de 500% de l’effectif prévu à sa construction, il y a quelques années.
Sur l’ensemble de ces détenus, seulement cent douze ont été jugés et condamnés. Les autres attendent encore, révèle le REDHO0.
Pour le coordonnateur de ce réseau, Muhindo Wasivinywa, le retard enregistré dans le traitement des dossiers de plusieurs détenus est à la base du surpeuplement dans cet établissement pénitentiaire, où des cas de décès sont signalés depuis quelques mois.
D’après lui, parmi les mille dix- neuf détenus, vingt-cinq sont des femmes avec quatre nourrissons, une dizaine sont malades et deux cent vingt-six autres mal nourris.
« Plusieurs détenus dorment à même le sol et d’autres souffrent de malnutrition sévère », déplore Muhindo Wasivinywa.
A cet effet, il interpelle les autorités : « Nous recommandons que les parquets civils et militaires ainsi que les tribunaux civils et militaires accélèrent l’instruction des dossiers, mais aussi, que les parquets puissent libérer les personnes poursuivies pour des faits moins graves ».
Le coordonnateur du REDHO propose aussi la construction d’une prison plus spacieuse à Butembo où les détenus seront gardés dans le respect de la dignité humaine.
