Me Jean-Claude Katende :" la seule peine de mort ne va pas être un instrument suffisant pour restaurer ni la discipline dans l’armée, ni mettre fin au banditisme"

Le Gouvernement congolais a décidé de lever le moratoire sur la peine capitale. C’est ce qui ressort du conseil des ministres du 9 février dernier, selon une note circulaire de la ministre de la Justice et Garde des sceaux, datée du 13 mars.  

Cette note est adressée aux chefs des institutions dont le président du Conseil supérieur de la magistrature et président de la Cour constitutionnelle, le premier président de la Cour de cassation, le procureur général près cette Cour, le premier président de la Haute cour militaire ainsi que l’auditeur général des FARDC.

En exécution de cette décision, la peine de mort consécutive à une condamnation judiciaire irrévocable intervenue en temps de guerre, sous l’état de siège ou d’urgence, à l’occasion d’une opération de police tendant au maintien ou au rétablissement de l’ordre public ou encore pendant toute autre circonstance exceptionnelle, sera appliquée, révèle cette note de la ministre de la Justice.

Cette décision suscite l’émoi chez les abolitionnistes qui lutte contre la peine de mort alors que les partisans de cette sanction, les rétentionnistes, applaudissent la position gouvernementale.

-Que pensez- vous de cette décision du gouvernement congolais ?

Invités:

-Jean-Claude Katende, avocat et président de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASADHO). Il est également vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

 

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