Des ONG accusent Kibali Gold de violations des droits de l’homme

Des miniers exibant le premier lingot d'or de la société Kibali Gold, une Joint-venture entre la SOKIMO et la Sud Africaine Anglo Gold Ashanti, mardi 24 septembre 2013 à DOKO dans le territoire de Watsa (Province Orientale). Ph. Kibali Gold Project

La Commission Episcopale des Ressources naturelles (CERN) et l’ONG internationale Pax, ont publié vendredi 2 octobre un rapport sur les actes de violations des droits de l’homme dans la concession de Kibali Gold, dans la province de l’Ituri. Le rapport intitulé «Géant minier Kibali, ôter les impuretés pour que l’or soit pur» déplore l’insécurité que subit une grande partie de la population et des violations des droits de l’homme commises, selon elle, dans la concession de Kibali Gold.

Les exploitants artisanaux des minerais sont victimes des répressions de la police, à chaque fois qu’ils revendiquent leurs droits d’exploiter l’or dans la concession de Kibali Gold, déclarent la CERN et l’ONG Pax. Ces exploitants ont été délocalisés parce que leurs habitations se trouvaient sur les gisements d’or de la concession de Kibali Gold, selon les mêmes structures. Ce qui rendrait difficile leur réorientation professionnelle.

«Un manifestant parmi les populations délocalisées a eu une main amputée parce qu’une grenade a éclatée entre ses mains. Un autre a été jeté dans le feu des pneus parce qu’il manifestait contre l’entreprise», a affirmé Henry Muya de CERN. Cette structure suggère à Kibali Gold d’engager ces exploitants artisanaux ou de leur trouver une autre carrière pour qu’ils exercent librement.

Le Directeur général de Kibali Gold rejette toutes les accusations contre sa société contenues dans le rapport de CERN et Pax. «Nous ne sommes pas les forces de l’ordre, nous sommes des miniers. A l’intérieur de notre zone de l’exclusion, rien ne se fait. S’il y a quelque chose qui se fait en dehors de notre zone d’exploitation, on ne peut pas nous associer», a rétorqué Cyrille Mutombo.

Pour sa part, le ministre des Mines de l’ancienne Province Orientale se dit conscient des problèmes relevés dans ce rapport. Dieudonné Apasa a indiqué que son ministère se battait pour déployer la police des mines, seule habilitée à se retrouver dans les sites miniers.

Il a tout de même manifesté sa satisfaction par rapport aux actions sociales posées par Kibali Gold en faveur des populations locales et promet de tout mettre en œuvre pour sécuriser la concession de cette société minière.

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