Watsa: les agents de la Sokimo demandent à Kibali Gold d’honorer son contrat

Creuseurs artisanaux de l’or près de Lubero, Nord Kivu (2005). Radio Okapi

Des centaines d’agents de la Société minière de Kilomoto (Sokimo) organisent un sit-in depuis vendredi dernier devant le bureau administratif de cette entreprise à Watsa (Province Orientale). Ils demandent à l’entreprise minière Kibali Gold mining d’honorer ses engagements envers leur société. Le contrat signé par les deux parties prévoit entre autre la restitution d’un gisement économiquement exploitable à la Sokimo, a déclaré l’un des manifestants.

Les manifestants, tout de noir vêtus et munis d’un cercueil en signe de deuil, accusent à Kibali gold mining d’avoir manœuvré pour ôter certaines clauses du contrat signé avec la Sokimo.

Outre cela, l’entreprise minière ne respecte pas non plus le contrat signé, comme l’explique l’un des manifestants :

« Nous sommes en sit-in parce que nous avons demandé que Kibali nous paie les royalties qu’elle a enlevé des accords en donnant des pots de vin à certains responsables de la Sokimo. Il faudrait que Kibali Gold mining restitue à la Sokimo un gisement qu’elle peut exploiter économiquement. Il faut lui construire une usine, une mine et des infrastructures sociales, cela aussi se trouve dans le contrat », a déclaré l’un des agents de la Sokimo.

En mars 2009, la Société minière de Kilomoto a cédé des gisements d’or à Kibali Gold Mines, filiale de la sud-africaine Ango Gold Ashanti en Ituri, Province Orientale.

En début mars dernier, la Sokimo affirmait attendre de Kibali entre 1 500 000 à 1 800 000 dollars américains par mois comme frais de royalties, des redevances qui lui sont dues en contrepartie de la cession de ses gisements d’or. Elle avait déclaré insuffisant le montant de 155 millions de dollars payé par Kibali Gold Mines.

Pour l’instant, aucune réaction des autorités administratives de la Sokimo à propos du sit-in de Watsa.

Les agents eux, ont indiqué qu’ils sont passés à l’action parce qu’ils n’ont reçu aucune suite à leur mémorandum adressé au Premier ministre en février dernier.

Ils menacent d’entreprendre d’autres action de revendications jusqu’à obtenir gain de cause.

 Lire aussi sur radiookapi.net :