Beni: réunion d’évaluation sécuritaire après les massacres

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

En visite à Oicha, mardi 20 octobre, le ministre congolais de la Décentralisation, Salomon Banamuhere, a déclaré que les massacres des civils ont diminué dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Il a tenu une réunion d'évaluation de la situation sécuritaire, en présence du gouverneur du Nord-Kivu, des représentants de la société civile, des responsables de l’armée et de la police nationale.

«Nous avons passé en revue la situation actuelle dans notre territoire. La situation est sous contrôle de notre armée. Il y a également une participation active et permanente de la population auprès de nos forces armées congolaises», a-t-il déclaré.  

Pour le ministre, le gouvernement fait «ce qui est de son devoir» pour protéger les civils.

«Et je peux dire qu'en dehors de ce qui s'est passé avant-hier, actuellement il y a moins de massacres qu’avant. L'ennemi constatant qu'il est pris en étau, il s'en prend maintenant à la population pour se ravitailler», a-t-il soutenu.

Au moins 8 civils ont été tués et plusieurs autres blessés lundi 12 octobre dans deux attaques simultanées à Mukoko et Tenambo, deux villages situés à plus ou moins 40 km au Nord-Est de la ville de Beni. Selon la société civile locale, ces attaques sont attribuées aux rebelles ougandais des ADF.

Malgré ces assassinats récents, Salomon Banamuhere est convaincu que «nous sommes à la veille et même à la fin de cette insécurité».

Par ailleurs, il a condamné l’appel à l'incivisme fiscal lancé par la société civile pour protester contre l'insécurité à Beni.  

«Ce n'est pas indiqué de demander aux gens de ne pas payer l'impôt. C'est un devoir constitutionnel», a-t-il souligné, regrettant également que certains parents refusent de laisser leurs enfants aller à l’école.

En un an, les assassinats le plus souvent commis à l’arme blanche par des présumés rebelles ougandais des ADF contre les civils ont fait près de 400 morts dans le territoire de Beni.

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