Les comités des pêcheurs des territoires de Lubero, Rutshuru et Beni, plaident pour l’assainissement du lac Edouard, en mettant fin aux pêcheries illégales. Ils ont lancé ce message dans le communiqué final des deux assemblées générales qu’ils ont tenues à Vitshumbi et Kasindi-port de mardi 20 à samedi 24 octobre. Pour ces pêcheurs, le lac Edouard situé en plein parc national des Virunga est de plus en plus menacé suite à la pêche illicite.
La pêche illicite est entretenue, selon ces pêcheurs qui exercent en toute légalité, grâce à la complicité des forces et groupes armés et même certains membres de l’administration publique.
Le lac Edouard, côté congolais, a la capacité de seulement sept cents pirogues, selon l’étude des experts. Mais, il est saturé actuellement avec environ quatre mille pirogues de pêche artisanale, flottant sur ses eaux, indiquent ces comités de pêcheurs.
Cette situation, selon eux, est consécutive à la prolifération des pêcheries pirates, créées dans les trois territoires avec la complicité de certains militaires, milices armées et certains agents de l’Etat. Cette activité de pêche illicite attire les braconniers et agriculteurs clandestins, menaçant de plus en plus l’ensemble des ressources du parc national des Virunga dans la zone.
Le président de la Fédération des Comité de pêche du lac Edouard, Josué Mukura, appelle les autorités à trouver une solution urgente à ce problème:
«Nous avons demandé au gouvernement congolais de supprimer sans délai les pêcheries pirates, puisqu’elles ont été installées dans une irrégularité. Nous avons aussi demandé au gouvernement d’abroger l’autorisation d’exploiter le pétrole dans le lac Edouard, surtout que ce lac est la source de vie d’une grande population du Nord-Kivu.»
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Seules quatre pêcheries sont reconnues officiellement autour du lac Edouard sur la rive congolaise. Il s’agit de :
- Vitshumbi
- Nyakakoma
- Kisaka
- Kyavinyonge
Mais au moins sept autres pêcheries clandestines sont en développement progressif autour de ce Lac depuis une dizaine d’années.
