Kisangani: flambée des prix des produits alimentaires

Centre ville de Kisangani

Les prix des denrées alimentaires venant de l’Est de la RDC ont pris de l’ascenseur sur le marché de Kisangani (dans la Tshopo). En cause, l’état délabré de la Route nationale N°4 ainsi que la recrudescence de l’insécurité sur certains axes de cette route. Les usagers de ces tronçons ainsi que les consommateurs s’en plaignent et en appellent à l’intervention urgente des autorités compétentes.
Les prix des denrées alimentaires venant de l’Est ont pris de l’ascenseur sur le marché de la ville depuis plus d’une semaine. A titre illustratif,  un kilo de pommes de terre de 800 francs congolais habituellement est passé à 1500 francs (1,6 dollars américains). Le kilo d’oignons est passé de 1200 francs à 2200 francs et le gobelet d’haricot, vendu habituellement à 350, a doublé de prix.

Selon les transporteurs et fournisseurs de ces  produits, outre l’impraticabilité de la route et l’insécurité, la multiplicité des taxes imposées aux commerçants constituent d’autres facteurs de cette hausse de prix.

Kambale Muteke, chauffeur et fournisseur des denrées alimentaires  venant de Kasindi au Nord-Kivu, explique:

«Avant d’entrer dans la ville de Kisangani, à 20 Kilomètres, il y a un grand bourbier qui bloque le passage. Avant, le trajet Beni-Butembo prenait trois jours. Mais aujourd’hui, il faut faire trois semaines ou un mois. Et toutes les dépenses doivent être comptabilisées. Et par conséquent, les prix doivent augmenter.»

Certaines consommatrices, surprises par cette hausse,  affirment avoir réduit leurs besoins en approvisionnement.

De son côté,  l’Office des routes affirme avoir entamé avec les moyens du bord, depuis trois jours,  les travaux d’entretien dans certains endroits très dégradés, notamment au point kilométrique 21.
Selon Sylvain Yatakilonga, chef de division technique de l’Office des routes, le Fonds national d’entretien routier (Foner) sensé débloquer les moyens financiers pour les travaux d’entretien est déjà informé. Mais, son intervention se fait toujours attendre.
 

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