Lina Muvaro : la cuisine, une histoire de famille et …des sous

Lina Muvaro, restauratrice et hôtelière de formation. Elle dirige le restaurant « Le cordon bleu ».

Restauratrice et hôtelière de formation, Lina Muvaro est manager et tenancière du restaurant «Le Cordon bleu», dans l’enceinte de l’académie des beaux-arts à Kinshasa. On vient y manger depuis 9 ans, indique-t-elle, précisant que le secteur est «très rentable». Mais pour Lina Muvaro, la cuisine est aussi une histoire de famille.
 
L’histoire du «Cordon bleu» a commencé quand l’équipe a été contactée par le directeur général de l’académie pour exploiter son bistrot. En 2008, à la fin de ses études d’hôtellerie, Lina rejoint l’équipe comme manager du restaurant.
 
« Il fallait tout aménager. Il n’y avait pratiquement rien, en  termes d’infrastructures», rappelle-t-elle.
 
Le restaurant « Le Cordon bleu » est aujourd'hui une petite entreprise qui emploie sept personnes, dont cinq femmes.
 
Lina Muvaro reconnaît que cette activité est rentable. Elle évalue sa clientèle à deux cents personnes, essentiellement des étudiants, qui viennent chaque jour se restaurer.
 
Une histoire de famille…
 
Chez les Muvaro, la cuisine est une histoire de famille.
 
Lina Muvaro est cadette d’une famille de sept enfants. Elle est la fille de Mme Muvaro, qui a pendant longtemps présenté des émissions culinaires sur des chaînes locales et de feu Muvaro, dont le nom avait été immortalisé dans une chanson du groupe musical congolais Zaïko Langa Langa.
 
Porter ce nom lui est d’un grand apport dans sa carrière de restauratrice, avoue-t-elle.
 
S’exprimant sur la restauration  à Kinshasa, Lina Muvaro indique qu’investir dans ce secteur est très rentable. Pour preuve, selon elle, tous les supermarchés de Kinshasa offrent aujourd’hui la possibilité d’acheter des plats prêts à être consommés pour des travailleurs qui n’ont pas les moyens de rentrer à la maison pendant la pause pour manger.
 
«Maman Malewa»
 
Lina Muvaro conseille ainsi à toutes les filles qui, comme elles, ont fait des études d’hôtellerie de ne pas rester à la maison, mais de s’inspirer « des mamans Malewa ». Ces femmes qui tiennent des restaurants de fortune, très prisées à Kinshasa.
 
Pour elle, il est avantageux de se spécialiser dans une recette particulière, de se créer une identité puis de se lancer dans le secteur; au lieu de croiser les bras à la maison.
 
Lina Muvaro a des projets. Elle compte notamment ouvrir une extension du «Cordon bleu» en dehors de l’académie des Beaux-Arts d’ici l’année prochaine.  

Lire aussi sur radiookapi.net: