Attaque d’Eringeti: une information judiciaire ouverte à Beni

Un jeune garçon pousse un invalide en fauteuil roulant devant les décombres de l'hôpital d'Eringeti incendié par des rebelles ougandais ADF au Nord-Kivu. © MONUSCO/Abel Kavanagh

Plus d’un mois après l’attaque d’Eringeti par des présumés rebelles ADF, l’auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo ouvre une information judiciaire à charge du colonel Tipi Ziro Ziro, commandant du 312e bataillon de la 31e brigade de l’armée basé dans cette localité du Nord-Kivu.

Les enquêteurs de l'auditorat militaire reprochent à cet officier supérieur des Forces armées de la RDC (FARDC) de n’avoir pas suffisamment protégé les civils au cours de l'attaque de cette localité qui a fait 24 morts.

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Dans une lettre datée du 28 décembre adressée au commandant des opérations Sokola 1, général Marcel Mbangu, l'auditeur militaire de garnison de Beni-Butembo l’informe de l'ouverture depuis quelques jours d'une enquête judiciaire à charge du colonel Tipi Ziro Ziro.  

Dans ce document, auquel est jointe une invitation adressée au  colonel Tipi Ziro Ziro pour son audition, le chef du parquet militaire de Beni indique que cet officier supérieur des FARDC était informé de l'attaque d’Eringeti. Il lui est reproché de ne pas avoir pris les précautions nécessaires pour protéger la cité et ses habitants.   

Selon certaines sources judiciaires, après l’audition du commandant du 312e bataillon des FARDC basées à Eringeti, les enquêteurs vont apprécier la nécessité d'interroger d'autres officiers de cette unité de l'armée, avant de transmettre la conclusion des enquêtes à l'auditeur militaire supérieur du Nord-Kivu.

Le 29 novembre 2015, des hommes armés identifiés comme des rebelles ougandais ADF ont attaqué simultanément des positions des FARDC et de la Monusco ainsi qu’un hôpital à Eringeti. Selon la Monusco, l’attaque a fait 24 morts.

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