L'enclavement à la base du sous-développement du Haut-Uele

La carte du district du Haut Uele, Province Orientale (RDC)

La province du Haut-Uele fait partie de quatre nouvelles provinces  issues du démembrement de l’ancienne Province Orientale. Elle est potentiellement riche, mais ses habitants sont parmi les plus pauvres de la RDC, ont indiqué lundi 11 janvier certains observateurs, expliquant ce contraste par l’enclavement de la province.

Les deux routes principales de la province, à savoir: la route Isiro-Niangara-Faradje-Ariwara et le tronçon Isiro-Wamba-Niania-Kisangani, sont impraticables. Et l’évacuation des produits agricoles devient difficile. Or, l’essentiel de l’économie de la province du Haut-Uele repose notamment sur l’agriculture. 

Cette province produit notamment  le coton, le riz, le maïs, l’arachide, le haricot et du café. L’absence des voies d’évacuation des produits agricoles contribue malheureusement à l’appauvrissement de la population. Celle-ci ne parvient plus à écouler convenablement ses marchandises et les vendre à des prix compétitifs.

Jusqu’en  1974, le Haut-Uele produisait jusqu’à  68.000 tonnes de café robusta. La Fédération des entreprises du Congo (Fec) tablait sur une production prévisionnelle de 100 000 tonnes de café en  l’an 2000.

Mais de nombreux problèmes liés notamment  à la rupture de la coopération entre la RDC et les institutions financières internationales ainsi que les maladies, comme la tranchéomycose,  ont freiné cet essor de la filière du café dans la région. Des  industries du café, qui constituaient à l’époque de principaux employeurs des habitants de la province, ont fermé depuis.  C’est le cas de l’Unibra /Isiro et Agri Uele.

Haut-Uele est également une province minière.  La province regorge  de l’or, du diamant et du fer.

Le territoire de Watsa reste le poumon économique de la région,  avec notamment la présence de l’exploitant minier  Kibali Gold  Mines (KGM), qui assure l’emploi à bien des gens de cette nouvelle province.

Mais sa présence dans le secteur n’arrange pas tout le monde. Des creuseurs artisanaux attendent toujours que le gouvernement central délimite les zones d’exploitation artisanale entre eux et KGM, qu’il leur avait promises afin de favoriser l’émergence de l’entrepreneuriat local.

Sur le plan énergétique, aucune centrale électrique n’existe dans la province. La Société nationale d’électricité (Snel), autrefois unique productrice et distributrice du courant électrique dans la région, a vu sa centrale thermique tomber en panne depuis belle lurette. 

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