L’arrêt de la Cour constitutionnelle consacre la victoire du peuple, affirme Ramazani Shadary

Ramazani Shadary le 9/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa lors des consultations. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«C’est le peuple qui a gagné, parce que le peuple avait besoin de l’interprétation de l’article 70 de la constitution», a réagi mercredi 11 mai le président du groupe parlementaire du PPRD à l’Assemblée nationale, Ramazani Shadary, à l’arrêt de la Cour constitutionnelle confirmant le maintien en fonction de l’actuel chef de l’Etat jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

Selon l’arrêt rendu mercredi par la Cour constitutionnelle, pour consacrer le principe de la continuité de l’Etat consacré par l’article 69 de la Constitution, l’article 70 permet au chef d’Etat arrivé fin mandat de rester en fonction.

Les hauts juges ont  ainsi répondu à la requête des députés nationaux de la Majorité parlementaire introduite le 18 avril dernier en interprétation de quelques articles de la constitution notamment l’article 70, alinéa 2.

L’article 70 de la constitution stipule:

«Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

A la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu

A la suite de cet arrêt, «Il n’y a pas un groupe qui a gagné. Il n’y a pas de groupe qui a perdu», a affirmé Ramazani Shadary, ajoutant que la victoire revenait au seul peuple congolais désormais fixé sur une question au centre d’une vive controverse au sein de la classe politique depuis de longs mois.

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Le débat porte sur la démarche à suivre s’il n’y a pas élection d’un nouveau président de la République avant le 19 décembre 2016. Un groupe d’acteurs politiques estime qu’il y aura alors vacance de pouvoir. Dans ce cas, le président du Sénat assumerait l’intérim à la tête du pays.

Un autre camp évoque le principe de la continuité et donc, du maintien en fonction de l’actuel chef de l’Etat jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

Le député Ramazani estime que cet arrêt met fin à la polémique:

«C’est le peuple qui a gagné, parce que le peuple avait besoin de l’interprétation de l’article 70 de la constitution, couplée aux articles 103, 105 et 197. Donc, je pense que l’opinion est éclairée et il n’y aura plus de polémique.»

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