Les services des renseignements ont interpellé, lundi 16 mai à Bunia, la coordinatrice du Front citoyen en Ituri et le porte-parole de cette plate-forme de l’opposition. Il leur reproché d’avoir annoncé à certains chefs des quartiers de Bunia, l’organisation le 26 mai prochain d’une marche de protestation contre le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle, relatif au mandat du président de la République.
« C’est à 19 heures qu’ils ont commencé à nous enttendre un à un, ils ont pris nos photos, toutes nos identités, en posant beaucoup de questions sur le Front citoyen, qui nous finance, est-ce que nous sommes une structure politique ? J’ai compris que leur grande inquiétude, c’est la marche que nous avons annoncée pour le 26 mai, contre l’arrêt que la Cour constitutionnelle a rendu qui autorise au président Joseph Kabila d’aller au-delà de son mandat au cas où les élections ne sont pas organisées », a expliqué le porte-parole du Front citoyen, Luc Malembe.
Le porte-parole du Front citoyen a indiqué que lui et son collègue ont été libérés vers 22 heures.
« Ils nous ont embarqués à bord de leur véhicule et ils sont allés nous déposer dans nos maisons », a déclaré Luc Malembe, porte-parole du Front citoyen en Ituri.
M. Malembe a ajouté qu’ils craignent à présent pour leur sécurité.
«Nous craignons que cette façon d’aller même voir nos habitations soit une menace pour notre sécurité. Si quelque chose de mal nous arrivait, nous tiendrons l’ANR pour responsable. Nous condamnons cette façon d’intimider des citoyens, ils nous ont demandé de revenir à 11 heures comme aujourd’hui c’est un jour férié nous tenons à nous faire représenter par nos avocats », a-t-il poursuvi.
Interrogé, le responsable des renseignements civils en Ituri reconnait avoir interrogé ces représentants du Front Citoyen, pour qu’ils présentent des documents autorisant leur fonctionnement en Ituri. ce qu'ils n'ont pas, selon la même source.
